|  

Facebook
Twitter
Syndiquer tout le site

Accueil > français > Archives du site > Qui sommes-nous ? > Pourquoi Alternatives International ?

Pourquoi Alternatives International ?

Mercredi 23 janvier 2008, par Refaat Sabah

Dans les pays en voie de développement, le tiers de la population n’a pas accès à de l’eau potable ou utilisable, tandis que le quart n’a pas de logement décent et 20% n’a pas accès au minimum des services de santé. Un enfant sur 5 ne dépasse pas la 5e année à l’école. En comparaison, la fortune des trois personnes les plus riches du monde équivaut à la production locale des 48 pays les plus pauvres dans le monde, alors que les avoirs des 200 personnes les plus riches du monde sont supérieurs à 41% des revenus de la population mondiale.

Prenant en considération cette information, la centralisation du capitalisme mondial s’impose à la vue et il devient difficile d’ignorer l’impact négatif qu’il a sur l’humanité. La globalisation qui a transféré la puissance de l’argent des entités au centralisme, le réchauffement global qui a causé des désastres, le contrôle des États-Unis sur le monde, ainsi que l’ignorance et le manque de démocratie dans les pays en voie de développement ont mené à la dévastation sociale. En raison des sanctions économiques et des occupations visant à chasser certaines cibles, la pauvreté dans le monde a augmenté menant de manière significative des nations riches à une pauvreté dévastatrice.

Le nouveau système global est arrivé pour être témoin de l’élévation de la globalisation économique, conçue dans le début des années 70 et qui a créé une concurrence déloyale entre les pays développés et ceux en voie de développement. Ceci a augmenté la supériorité et le leadership des pays développés réduisant les pays en voie de développement à de seuls disciples et limitant au minimum leurs occasions de se développer industriellement.

Les pays en voie de développement se sont trouvés pris dans une course contre la montre dans leur tentative de se convertir au système capitaliste après la guerre froide, avec le système économique international favorisant la privatisation et l’économie de libre marché. Cela se traduit par la disparition du secteur public, qui a orienté le développement durant des décennies, aussi bien que la pauvreté de millions de travailleurs à l’exécution des politiques économiques d’amélioration du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

Comme le nouveau système mondial marginalise et aggrave la pauvreté des pays en voie de développement, leur façon de faire bouleverse les choses, alors que la plupart de ces pays sont récemment devenus indépendants et n’ont pas encore réussi à construire une nation correspondant à la notion actuelle du terme. Ces pays ont échoué dans leur résolution de la crise de développement liée à la politique ; la crise s’est d’ailleurs aggravée par des attitudes non démocratiques adoptées par ces pays. En plus de cela, le passage à la privatisation et au capitalisme a pris une direction chaotique et incontrôlée dans bien des cas, menant les grandes entreprises et certains individus à la monopolisation.

Les experts affirment que la grande majorité des pays du tiers monde continue d’exercer un pouvoir dominant et oppressant dans le cadre d’une démocratie superficielle dont la corruption sature le système politique, produit un impact négatif sur l’utilisation des ressources présentes et provoque un rapport à l’argent et à l’autorité qui retarde le développement dans différents secteurs. Ils précisent aussi que l’absence de démocratie est indirectement une raison maîtresse de la pauvreté générale des pays du tiers monde. Dans ce cadre, il est essentiel de confirmer le vrai rapport entre la démocratie et le développement, bien qu’on puisse évoquer certains cas de développement malgré la présence d’autorités dominantes. Ces cas sont limités et comprennent les pays d’Asie du Sud-Est, bien que ceux-ci aient fléchi plus tard et aient transité vers un système démocratique après avoir réalisé la nécessité d’un développement passant par la démocratie.

La souffrance des pays du tiers monde est dangereuse et elle requiert que la communauté internationale l’aborde de façon urgente et efficace. Les pays développés ont historiquement joué un rôle de l’occupant et du colonisateur durant de nombreuses décennies ; ils ont épuisé les ressources des pays colonisés, les ont utilisées à leur avantage, en laissant les pays du tiers monde à leur indépendance avec des infrastructures désuètes et dans une position de suiveur, retardant ainsi toute forme de développement significatif de ces pays. Un autre facteur à prendre en considération est que le nouveau système global, ayant fait du monde un village global, est nécessaire et avantageux pour les pays développés, de sorte qu’ils travaillent au développement des pays du tiers monde, à l’élimination de toute menace potentielle, quoique l’évolution des gouvernements de ces pays vers l’ouverture de leurs sociétés soit un élément essentiel.

Les pays riches sont priés de prêter attention à la crise imminente qui menace le monde mais aussi de poursuivre l’activation du rôle de la société civile, y compris les organismes communautaires et les mouvements sociaux internationaux, afin de combattre la pauvreté qui lèse la majorité au profit d’une minorité.

Alternatives International est de ces organisations qui sont appelées à dénoncer les politiques économiques du monde impérialiste par la mobilisation des compétences et des efforts partout dans le monde en vue de prévenir un nouveau déclin de l’état du monde.

Refaat Sabah est Président d’Alternatives International