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PALESTINE

Gaza paralysé

Lundi 21 janvier 2008, par Maan News

La centrale électrique de Gaza a cessé de fonctionner en raison de la suspension des approvisionnements en carburant et en nourriture depuis 3 jours

Une crise humanitaire a lieu actuellement dans la bande de Gaza puisque la seule centrale électrique a commencé à fermer dimanche et le minuscule territoire côtier est entré dans son troisième jour sans livraisons de vivres et de carburant en raison des sanctions punitives d’Israël.

La centrale électrique de la Bande de Gaza va cesser de fonctionner à partir de 20 ce dimanche soir, car il n’a plus le carburant nécessaire pour continuer à fonctionner. L’une des deux turbines génératrices d’électricité de la centrale a déjà fermé avant midi.

Cela va considérablement réduire la production de 25 ou 30 mégawatts, en baisse importante par rapport aux 65 mégawatts que la centrale produit dans des conditions normales. Dimanche soir, la centrale sera totalement fermée, plongeant une grande partie de la bande de Gaza dans l’obscurité.

Omar Kittaneh, le chef du Dapartement de l’Energie de l’Autorité Palestinienne à Ramallah, a confirmé que d’ici ce soir, la seule turbine fonctionnant encore s’arrêtera et la centrale électrique de Gaza ne fournira plus d’électricité.

"Nous avons demandé au gouvernement israélien de revenir sur sa décision et de livrer du carburant pour la centrale électrique", a déclaré le Dr. Kittaneh. "Nous avons parlé avec la coordination humanitaire israélienne dans leur Ministère de l’Énergie (Infrastructure nationale). Nous disons qu’Israël est totalement responsable, et que la suspension des approvisionnements en carburant entrainant la fermeture de la centrale affectera non seulement le système électrique, mais l’approvisionnement en eau, et l’ensemble de l’infrastructure à Gaza - tout "

Après des mois de sanctions de plus en plus dures, Israël a imposé un bouclage total des passages frontaliers de la Bande de Gaza, voire empêcher l’acheminement de l’aide humanitaire. Le gouvernement israélien affirme que la fermeture est une punition contre la pluie incessante de roquettes artisanales palestiniennes tirée depuis la bande de Gaza.

"Famine"

180 stations-services ont fermé et les habitants de Gaza ne peuvent même plus acheter du gaz pour la cuisine.

Un économiste palestinien Hasan Abu Ramadan dit que l’actuelle catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza sera aggravée par le blocus sur le carburant et les vivres. Il a averti que la bande de Gaza pourrait passer d’une situation de grande pauvreté à la famine, la maladie et la malnutrition.

Abu Ramadan dit que plus de 80% des 1,5 millions d’habitants de la bande de Gaza survivent grâce à l’aide alimentaire des organisations internationales telles que l’UNRWA pour les réfugiés palestiniens.

Condamnations internationales

La plupart des acteurs internationaux dans la région estiment qu’il y a déjà une crise humanitaire dans la bande de Gaza, y compris le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, John Holmes, qui a déclaré lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York vendredi que "Ce genre d’action contre la population de Gaza ne peut pas être justifiée, même par des attaques à la roquette ".

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a exprimé une préoccupation particulière, dans une déclaration publiée plus tard vendredi par l’intermédiaire de son porte-parole, au sujet de la « décision prise par Israël de fermer les points de passage entre Gaza et Israël utilisés pour l’acheminement de l’aide humanitaire. Une telle action prive la population de ses réserves en carburant indispensables au pompage de l’eau et à la production d’électricité pour les hôpitaux et les habitations.

Vendredi, le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’Homme dans les territoires occupés, >John Dugard, a publié une déclaration très dure, en disant qu’Israël aurait du prévoir les pertes en vies humaines et blessés parmi les nombreux civils à proximité quand il a tiré sur le bâtiment du Ministère de l’Intérieur dans la ville de Gaza.

Ceci, et les meurtres d’autres Palestiniens au cours de la semaine, plus les fermetures, "soulevent de très graves questions à propos du respect du droit international d’Israël et de son engagement dans le processus de paix", a déclaré Dugard. Il a déclaré qu’il violait la stricte interdiction des châtiments collectifs contenus dans la Quatrième Convention de Genève, et l’un des principes fondamentaux du droit international humanitaire : que l’action militaire doit faire la distinction entre objectifs militaires et objectifs civils.

Source : http://www.maannews.net/
Traduction : MG pour ISM


Voir en ligne : www.ism-suisse.org