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MAROC

Violences policières et judiciaires à Agadir

Samedi 2 juin 2007, par L’instance nationale de solidarité avec les détenus

Des militants ont été exposés dans un certain nombre de ville marocaines Sefrou, Tiznit, Agadir et Laksar Lakbir à des interrogatoires policiers après leur participation aux manifestations du 1er mai, sous prétexte qu’ils ont scandé durantces manifestations des slogans portant atteinte au sacré.

Des militants ont été incarcérés à Agadir et poursuivis pour atteinte au sacré, cinq autres ont été déférés en état de liberté devant le procureur au tribunal de première instance à Laksar Lakbir, et après avoir été entendus, la procédure à été transféré à la police judiciaire pour approfondissement de l’enquête.

Le 10 mai 2007 la cour de première instance d’Agadir a prononcé son verdict, condamnant Abderrahim Kerrad et Mehdi Berbouchi à deux années de prison ferme et à une amende de 10.000 Dh pour chacun d’entre eux.

Les procès ont connu un certain nombre de violations. Les deux militants abdrahim Kerrad et Mehdi Berbouchi ont été arrêtés dans l’enceinte du siège syndical de l’Union Marocaine du travail (U.M.T), après les manifestation des du premier mai, avec d’autres militants : Al houssein Oulhous, Fethi Mustapha et Hicham El Karkouh, quand les forces de sécurité ont pris d’assaut le siège en usant de la force et la violence, et Fethi Mustapha a été relâché après avoir été battu tandis que les autres ont été conduit à l’arrondissement de police où ils ont tous été torturés et subis des sévices ; les deux militants Al houssein Oulhous (président de la section de l’AMH de la ville de Biougra et Hicham El Karkouh ( élève et membre de l’AMDH) ont été relâchés le même jour alors que les autres sont restés en état de détention.

Les accusés ont déclarés que les aveux qui figurent dans les procès verbaux ont été extorqués sous la contrainte et la torture, exercés par les policiers qui les ont également menacé de viol, les séquelles de la torture était perceptible sur le corps de Mehdi Berbouchi, et le procureur qui a ordonné de le soumettre à une expertise médicale mais au lieu de le conduire chez un expert juridique, il a été soumis à un médecin généraliste lequel a conclu que ces traces résultaient d’une opération chirurgicale antérieure et n’étaient pas consécutives à la torture.

Malgré la contradiction du rapport médical avec les dispositions de la loi qui exigent de soumettre la victime à un expert juridique, et les affirmations de Mehdi Berbouchi qui déclare n’avoir subi aucune opération chirurgicale dans sa vie, le parquet n’a pas ordonné une expertise juridique.