Ce rapport de l’OCHA (Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires) se penche sur 15 villages, comptant environ 10.000 habitants, "coincés" désormais entre le "mur" et Israël, et 52 autres, soit 220.000 habitants, qui restent du côté palestinien du "Mur".
Ceux qui se sont retrouvés du côté "israélien" doivent désormais avoir des permis de résidence permanents. Quant à ceux qui restent à l’est de la barrière, ils doivent désormais décrocher des autorisations d’entrée pour accéder à leurs terrains ou rendre visite à leur famille...
Le porte-parole de la diplomatie de l’autorité d’occupation Mark Regev a qualifié ce rapport de "partial", affirmant qu’Israël faisait de son mieux pour réduire l’impact du "mur" sur la vie quotidienne.
La construction de ce "mur" a débuté en 2002, l’autorité d’occupation affirmant qu’il s’agissait de protéger Israël des incursions de terroristes palestiniens. Mais il empiète sur la Cisjordanie, les Palestiniens affirmant qu’il est un instrument d’annexion de terres.
Une fois achevé, il inclurait côté israélien 8,6% de la Cisjordanie, et, selon l’ONU incorporerait 380.000 des 450.000 Israéliens qui vivent sur des terres revendiquées par les Palestiniens.
Selon le rapport de l’OCHA, sur les 30.000 Palestiniens qui ont des terres dont ils sont désormais séparés par la barrière, seuls 18% ont des permis qui les laissent y accéder. Et environ 3.000 personnes ont renoncé à demander ces autorisations, après plusieurs refus.
Sur les 200 km de barrière en cours de construction, et dont 60% sont achevés, 66 portes ont été construites. Sur ce chiffre, 19 sont ouvertes quotidiennement aux Palestiniens ayant des autorisations, mais ferment le soir. Dix-neuf autres sont ouvertes de manière ciblée pendant les saisons des récoltes, ou une fois par semaine.