Le prix Nobel de la paix 1984, qui devait diriger cette mission à la demande du Conseil des droits de l’homme, basé à Genève, a d’autres engagements et ne peut attendre encore le feu vert des Israéliens. La mission a donc été annulée.
"Nous trouvons affligeant le manque de coopération du gouvernement israélien", a déclaré l’archevêque sud-africain dans un communiqué conjoint avec Christine Chinkin, professeur britannique en droit qui devait également faire partie de la mission.
La porte-parole du Premier ministre israélien Ehud Olmert, Miri Eisin, a déclaré qu’Israël avait enquêté sur l’incident de Beït Hanoun et reconnu son erreur, et qu’une mission de l’Onu n’avait donc aucune utilité.
"La mission avait été envoyée sur le postulat qu’Israël avait pris pour cible des civils et il n’a pas été tenu compte des attaques quotidiennes à la roquette contre des civils israéliens", a-t-elle ajouté.
Mgr Tutu a précisé que les membres de la mission auraient dû partir pour le Proche-Orient dans la nuit de dimanche mais ils n’ont pas reçu l’autorisation des Israéliens. "Parfois, ne pas prendre de décision constitue une décision", a déclaré le prix Nobel de la paix.
Le Conseil des droits de l’homme, qui regroupe 47 Etats, a remplacé en juin dernier la Commission des droits de l’homme des Nations unies. Il a déjà adopté sept résolutions condamnant des opérations israéliennes à Gaza et au Liban et il a tenu trois séances extraordinaires consacrées à Israël.