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Les PALESTINIENS au LIBAN

La situation des Palestiniens de Nahr El Bared, oubliés de tous, après deux mois de bombardements

Jeudi 27 septembre 2007, par Salah Salah

Les bombardements ont pris fin, mais il faudra au moins une année avant que les maisons soient reconstruites. Dans un isolement quasi total et avec très peu de moyens, la tâche qui attend les réfugiés palestiniens du camp est immense.

Les habitants du Camp de Nahr El Bared doivent maintenant :

• enlever les gravats, nettoyer le camp de ses odeurs nocives,
• localiser les propriétés des habitants,
• réorganiser le camp,
• commencer la reconstruction.

Toutes ces opérations ne seront pas faciles à réaliser et beaucoup de difficultés surgissent déjà :

• comment reconstruire les maisons de manière à preserver le caractère du camp, en prenant en considération l’amélioration des structures ?

• l’UNRWA est responsable de la reconstruction de l’ancien camp, mais quid du nouveau, qui est constitué de propriétés privées ?

• A l’intérieur du nouveau camp, qui est une expansion de l’ancien, de nouveaux problèmes émergent au sujet des véritables propriétaires de la terre ; chaque habitant devra-t-il être limité, et sera-t-il satisfait du lot qui lui sera alloué, ou bien va-t-il empiéter sur les lots de ses voisins ?

• De plus, qui paiera les dédommagements et le coût de la reconstruction des maisons détruites ?

Une réunion internationale, qui s’est tenue le 9 septembre à Beyrouth, n’a pas donné de résultats encourageants puisque la contribution n’excèdera pas 25 millions de dollars, sur les 380 estimés nécessaires pour la réhabilitation et les indemnisations.

Le 8 septembre, j’ai pris part à une reunion de la direction palestinienne à l’OLP pour discuter des problèmes à régler d’urgence, et ils ont été classés en 3 catégories :

1. La nécessité de procurer un hébergement temporaire aux familles déplacées, en particulier celles qui habitaient près des écoles, en :
• utilisant des maisons préfabriquées qui seront installées sur la terre qui sera louée par l’UNWRA dans la banlieue des camps de Nahr El Bared et Al Baddawi,
• payant les loyers de ceux qui ne pourront pas être relogés dans des préfabriqués.

2. La nécessité de continuer à apporter assistance aux familles déplacées qui ont subi de lourdes pertes, qui sont sans travail ou revenus, et sans aide des ONG.

3. Apaiser la tension qui est apparue entre les Palestiniens et la population libanaise proche des camps d’El-Bared et Baddawi.

Salah SALAH est réfugié palestinien au Liban. Il représente les réfugiés au Conseil National Palestinien et dirige l’association AJIAL.