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PALESTINE

La répression sans fin

Depuis 2000, 5000 tués, 50 000 blessés, 10 000 détenus

Vendredi 2 mars 2007, par Centre d’Information National Palestinien

Le Centre d’Information National Palestinien du département de la presse de l’Autorité Nationale Palestinienne a annoncé que depuis l’éclatement de l’Intifada en septembre 2000 jusqu’en janvier 2007, l’armée israélienne a assassiné 5050 Palestiniens, hommes, femmes et enfants, blessé 49, 760 et arrêté 1, 400 personnes.

Le rapport a révélé que 341 femmes palestiniennes ont été assassinées, 150 malades sont morts à des postes de contrôle (check point) sionistes et 66 autres ont été frappés à mort par des colons israéliens. 36 des morts étaient membres d’équipes médicales, 9 autres étaient des journalistes, 106 des enseignants et 220 des sportifs.

Selon le rapport, le nombre de Palestiniens arrêtés par l’armée sioniste a atteint 10’400. Sur ce nombre, 553 étaient prisonniers avant le déclenchement de l’Intifada [1]. Parmi les prisonniers, 1’150 souffrent de maladies chroniques, 1175 sont des étudiantes, 330 ont moins de 18 ans, 106 sont des enseignants et 118 sont des femmes.

Le rapport a souligné la gravité des dommages infligés à des bâtiments publics palestiniens jusqu’au 31 juillet 2006. Il indique que 645 installations civiles de sécurité [poste de police, de surveillance, etc.] ont été endommagées, 72’437 maisons ont été partiellement ou totalement endommagées, dont 30’871 complètement détruites et 4’785 partiellement endommagées dans la Bande de Gaza, et cela uniquement jusqu’au 31 octobre 2006.

Le nombre d’écoles et d’universités qui ont été fermées par les autorités israéliennes s’est monté, jusqu’au 8 août 2006 à 12, alors que 1’125 ont connu des problèmes de fermetures partielles suite aux bouclages imposés par l’occupation.

Le nombre d’établissements éducatifs qui ont subi des tirs par balles de la part de l’armée israélienne se monte à 359. Selon les informations du PSIS, 43 autres écoles ont été transformées en enceintes militaires. Ces renseignements portaient également sur les étudiant·e·s et le personnel éducatif tués par l’armée israélienne, soit 848 personnes, et 4’792 blessés.

En ce qui concerne les terres cultivables qui ont subi des violations israéliennes jusqu’au 31 juillet 2006, 80’712 dunams [2] ont été passés au bulldozer ; 13’572’896 arbres ont été rasés et 784 cabanes de pâturage ont été détruites. 788 volailles domestiques ont été tuées et 14’829 têtes de bétail sont mortes, dont 12’151 vaches. 15’549 ruches d’abeilles destinées à la production de miel et 425 puits ont été complètement détruits, et 207 maisons de fermiers ont été démolies.

Le rapport révèle que les autorités israéliennes ont également détruit 33’792 dunams de réseaux de canaux d’irrigation, renversé 1’360 puits, cassé 631’182 mètres de clôtures en fil de fer barbelés et dévasté 979.239 mètres de canaux pour l’approvisionnement en eau.

Le rapport a révélé aussi que 16’195 paysans palestiniens ont subi des pertes, alors 16 grandes plantations ont été endommagées, et que l’armée israélienne a détruit 16 machines agricoles.

Entre janvier 2001 et juin 2006, l’armée israélienne a détruit 9’547 ateliers artisanaux. En ce qui concerne le chômage, le rapport a indiqué que jusqu’au 30 septembre 2006, 30,3% des travailleurs palestiniens a été au chômage, soit un total de 288’300 personnes. Le taux de pauvreté dans les Territoires palestiniens occupés a atteint 70%, selon les renseignements rassemblés jusqu’au troisième semestre 2006.

En ce qui concerne les actions illégales des Israéliens contre des journalistes, le rapport a enregistré 1’147 attaques. Depuis octobre 2001, l’armée israélienne a érigé 5’001 postes de contrôle.

Le rapport conclut en informant que 247’291 dunams de terre palestinienne ont été confisqués pour la construction du Mur de l’Apartheid en Cisjordanie et à Jérusalem Est, alors que 432 bâtiments industriels ont été endommagés, selon les renseignements du Ministère Palestinien de l’Economie. (Trad. de A l’encontre)

* Programme for Strategic and International Security Studies. Ce centre est basé à Genève. Il est intégré à l’Institut universitaire de hautes études internationales (IUHEI) de Genève.

1. La deuxième Intifada, également connue sous le nom d’Intifada Al-Aqsa, éclata le 28 septembre 2000, en réaction à la visite provocatrice d’Ariel Sharon, alors chef de l’opposition sur l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem. Cette visite était approuvée par le gouvernement « travailliste » de Ehud Barak.

2. Un dunam équivaut à 1’000 mètres carrés en Palestine, selon la mesure imposée lors du Mandat britannique ; cette mesure est différente dans d’autres pays intégrés à l’Empire ottoman.