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L’attaque réussie de commandos palestiniens contre un poste militaire israélien près de Kerem Shalom est une conséquence des provocations israéliennes. Face aux nombreuses attaques qui ont frappé les Palestiniens depuis quelque temps, la communauté internationale est demeurée silencieuse malgré les appels du président palestinien et des ONG palestiniennes.
Le 9 juin dernier, Hamas a déclaré la fin du cessez-le-feu unilatéral que le mouvement islamiste avait décrété il y a 16 mois. Cette annonce est survenue après l’assassinat de la famille Ghalia sur une plage de Gaza. La veille, l’armée israélienne avait également assassiné Jamal Abu Samahadana, un commandant des comités de résistance populaire.
La reprise des hostilités était prévisible
Depuis l’élection du Parlement palestinien, Israël a accentué la pression militaire contre Gaza, apparemment pour faciliter la mise en place du plan de convergence d’Olmert. Aucune force politique palestinienne ne peut accepter les frontières telles qu’Olmert veut les définir. Il n’y a donc pas de partenaire de négociation.
Entre-temps, la trêve de Hamas réduisait la crédibilité des affirmations israéliennes à l’effet que l’autorité palestinienne est gouvernée par une organisation terroriste. Les bombardements israéliens sur Gaza n’avaient pas pour but de mettre fin aux tirs de roquettes Kassam par les combattants palestiniens, mais au contraire pour les provoquer. Les tirs de roquettes se poursuivent donc visiblement, les bombardements israéliens n’ont aucun effet à ce niveau.
Malgré ce qu’espéraient les leaders militaires israéliens, l’opération palestinienne de dimanche n’était pas une attaque contre des civils, mais une action militaire contre une cible militaire. Ce n’est pas la première fois que les calculs des militaires israéliens s’avèrent faux. Il y a six ans par exemple, ils n’avaient pas prévu le soulèvement contre l’occupation.
Une défaite israélienne
Malgré la rhétorique violente et les menaces Israël, l’attaque contre Kerem Shalom a été une brillante victoire des combattants palestiniens. Elle a prouvé que des commandos mal armés pouvaient affronter une armée moderne et extrêmement bien équipée. Également, cette attaque détruit l’approche israélienne qui misait sur l’utilisation de la force brutale pour empêcher la résistance. Reste à voir ce que sera la riposte. Israël prétend ne pas être obligé de respecter la 4e convention de Genève qui oblige les parties belligérantes à protéger les civils.
La communauté internationale a deux choix.Ou bien rester complices des crimes perpétrés par Israël pour occuper Gaza ; ou bien interférer pour apaiser les tensions et créer les conditions pour un cessez-le-feu immédiat et permanent.
