Le Comité estudiantin « Right to Education » (R2E) de Birzeit accueille avec plaisir la motion passée par UNISON (le plus important syndicat de fonctionnaires de Grande Bretagne) et appelle à une large mobilisation des étudiants en vue de boycotter Israël afin de défendre le droit à l’éducation palestinien et pour mettre fin à l’occupation.
« Nous félicitons UNISON pour leur geste courageux consistant à prendre parole contre la politique israélienne de tyrannie et d’isolement de la Palestine et particulièrement en ces temps où la communauté internationale reste silencieuse et que la chasse aux sorcières est menée contre ceux qui osent parler ouvertement.
En tant qu’étudiants palestiniens nous endurons le blocus économique qui a appauvri nos communautés, les check-points qui nous humilient et confisque notre temps, les systèmes de ‘pass’ (passeport interne) qui nous empêchent de voir nos familles et les contrôles d’immigration qui d’un côté, empêchent beaucoup d’entre nous de partir et de l’autre, empêchent les étudiants internationaux de venir dans nos universités. Nous appelons les universitaires et les étudiants de par le monde de prendre conscience de ces faits et de prendre la parole » dit la déclaration du Comité.
Le Conseil des Etudiants de l’Université de Birzeit, représentant 7.600 étudiants, déclare aussi son soutien au boycott. L’année dernière, il a réussi à remplacer tous les produits israéliens sur le campus par des produits palestiniens ou à trouver d’autres alternatives. C’est un exploit significatif étant donné l’arrangement de « libre-échange » entre Israël et ses territoires occupés qui permet aux produits israéliens d’inonder le marché palestinien. Israël contrôle également toutes les frontières des territoires occupés et de ce fait, contrôle également toutes les activités d’export/import.
Le Comité R2E estudiantin fait aussi remarquer que le boycott universitaire est un boycott institutionnel qui n’empêche pas les universitaires israéliens de parler ou de publier leur travail. Ce n’est pas une chasse aux sorcières. Ce boycott demande la suspension des liens institutionnels et appelle les universitaires israéliens à dénoncer les violations de la loi humanitaire et des droits fondamentaux commis en leurs noms. Le message que le Comité des étudiants veut faire parvenir aux universitaires israéliens est le suivant :
« La situation est intolérable. Il n’y a actuellement aucune pression de l’extérieur pour maitriser les pratiques de l’état israélien dans les territoires occupés. Des changements doivent intervenir avant que des atrocités pires encore puissent survenir ».
Texte de la Motion d’UNISON
Motion 54 -Sanctions contre Israël
La conférence note qu’en 2006, Israël a envahi le Liban et Gaza, a retenu les recettes fiscales de l’Autorité Palestinienne et qu’elle a refusé tout dialogue avec l’Autorité élue suite aux élections démocratiques de janvier 2006, qu’elle a scellée à nouveau les frontières de Gaza, étendu des colonies illégales en Cisjordanie et continué la construction illégale du Mur de L’Apartheid. La politique israélienne représente une opposition calculée de la loi internationale et des Nations Unies (UN), avec la connivence des Etats-Unis (USA), de la Grande Bretagne (UK) et le l’Union Européenne (EU) qui ont coupé toute l’aide à l’Autorité Palestinienne.
La Conférence rejette la position du gouvernement Blair qui a soutenu le gouvernement israélien pendant tous les événements honteux de 2006, se joignant même aux Etats-Unis en demandant pas un cessez-le-feu alors que le monde entier a condamné l’invasion israélienne au Liban. UNISON estime que la réponse appropriée est un soutien aux mouvements internationaux grandissants pour une campagne basée sur les syndicats de boycott et de sanctions contre les institutions israéliennes, en conformité avec l’appel de plus de 170 organisations de la société civile palestinienne dont la Fédération Générale des Syndicats de Palestine et différentes organisations et associations."
UNISON accueille avec plaisir les initiatives qui ont eu lieu en 2006 pour la mise en application d’une campagne de boycott, de retrait d’investissements et de sanctions (BDS) dont celle du Syndicat comprenant ceux du « Services, Industrial, Professional and Technical Union » (SIPTU) en Irlande, celle du Syndicat Canadien des Employés des Services Publics (CUPE) de la région de l’Ontario, du Congrès des Syndicats Sud-Africains (COSATU), et de la lettre ouverte des artistes soutenant un boycott culturel.
UNISON décide de participer totalement à cette campagne internationale croissante en :
1) favorisant la discussion sur ces questions au niveau de la section et au niveau régional à travers des publications des syndicats, et en impliquant les adhérents en coordination avec les comités internationaux régionaux ;
2) continuant une coopération avec Palestine Solidarity Campaign au niveau national, régional et local ;
3) examinant comment les membres d’UNISON peuvent être impliqués dans les échanges avec Israel ou avec entreprises clés actives dans cet échange ;
4) mettant en évidence auprès des membres les possibilités d’un boycott de ces produits par les consommateurs ;
5) examinant si les fonds de pension sont des investissements en Israel ou dans des entreprises clés travaillant avec Israel et en cherchant à retirer les investissements de ces fonds de pension ;
6) soutenant les membres qui peuvent agir au nom du syndicat en conformité avec la politique de la conférence ;
7) organisant des conférences régionales lorsque c’est possible en coopération avec d’autres groupes du Congrès du syndicat et avec PSC, pour discuter la campagne de BDS ;
8) revoyant tous les trimestres les progrès au Conseil Exécutif National.
La conférence reconnaît que la Fédération syndicale israélienne, la Histadrut, sera opposée à la politique de BDS. La conférence note que la Histadrut n’a exprimé en 2006 aucune opposition aux invasions du Liban ou de Gaza, ni au Mur d’Apartheid, en dépit de ses considérables propres conflits économiques avec le gouvernement israélien. La conférence considère que des relations appropriées avec la Histadrut sont basées sur une explication de la politique de notre syndicat et l’encouragement de la Histadrut à condamner les violations flagrantes du droit international par le gouvernement israélien.
La conférence réaffirme le droit et le désir d’UNISON d’agir en solidarité avec les Palestiniens. Source : http://cms.unison.co.uk
Comment soutenir l’Appel du Comité Etudiant R2E
1 - Si vous faites partie d’une organisation estudiantine vous pouvez passer une motion pour jumeler votre union estudiantine avec celle de l’université de Birzeit. Vous pouvez alors partager les informations et organiser des activités communes ou des journées d’action.
2 - Si vous faites partie d’une organisation estudiantine vous pouvez aussi vous affilier à la Campagne « Right to Education » et accueillir des expositions de photos prises par les étudiants de Birzeit sur la vie des étudiants sous occupation. Cela ferait prendre conscience de la réalité de la vie sous occupation et des obstacles auxquels doivent faire face les professeurs et les étudiants afin de tout simplement continuer leur éducation. Actuellement, l’exposition « Students Under Occupation : Take a Stand » « Etudiants sous Occupation : Prenez Position) est itinérante aux USA, en UK, Italie, Espagne, Egypte et en Afrique du Sud.
3 - Construire un réseau dans votre communauté locale et passer des films, accueillir des expositions et faire des conférences vidéo entre les étudiants locaux et ceux de Palestine. Un groupe en Italie a déjà crée un site web Right to Education : http://www.birzeit-it.tk et organise régulièrement des événements sur le droit à l’éducation et la vie en Palestine.
4 - Visiter la Palestine et ses universités. Créer des liens et des programmes d’échange avec des universitaires et des étudiants.
Pour plus de renseignements pour savoir comment poursuivre les suggestions ci-dessus, contactez : right2edu@birzeit.edu Birzeit University
PO Box 14
Birzeit
Palestine
+ 972 02 298 2059
http://right2edu.birzeit.edu
traduction : Ana Cléja