Les organisations syndicales palestiniennes demandent depuis longtemps aux travailleurs du monde entier de soutenir le boycott approuvé maintenant par le Congrès des Syndicats Sud-Africains et des syndicats au Royaume-Uni, en Irlande et au Canada.
Il n’est pas plus injustement sélectif ou partial que l’isolement de l’apartheid en Afrique du Sud, une campagne à laquelle nous-mêmes et beaucoup d’autres ont participé activement.
Ce boycott - dont beaucoup de sympathisants sont juifs – NE CIBLE PAS Israël pour son appartenance ethnique, mais pour le vol et la colonisation des terres arabes, le déni de l’égalité aux Arabes-Palestiniens en Israël et la violation du droit des réfugiés palestiniens à rentrer chez eux
L’Apartheid de l’Afrique du Sud – une oppression raciste de la majorité noire, a été instauré par l’élection de 1948. Dans le même temps, l’Apartheid en Israël a commencé avec la Nakba (Catastrophe) de 1947 à 1949, lorsque les sionistes ont systématiquement terrorisé, dépossédé et nettoyé ethniquement la majorité palestinienne.
Quelques 13000 Palestiniens ont été massacrés, 531 villes et villages ont été rayés de la carte, 11 quartiers ont été vidés, et plus de 750000 (85%) ont été chassés de 78% de leur pays.
En 1967, Israël a saisi les 22% restants, y compris Jérusalem Est, la Cisjordanie et Gaza qui reste sous régime militaire.
Aujourd’hui, au moins 70% des 10 millions de Palestiniens vivent en exil : la plus importante population de réfugiés au monde. Ceux qui ont réussi à rester, soit aujourd’hui 1,4 millions personnes (soit 20% de la population en Israël), sont confinés dans une surface de 2,5%, sont soumis à plus de 20 lois discriminatoires et sont considérés comme une "menace démographique" à "transférer" ailleurs.
À Jérusalem-Est et en Cisjordanie, 140 colonies juives illégales toujours en expansion et un réseau routier dominent les ressources en eau et contrôlent 40% de la terre. Les Palestiniens sont confinés, séparés et avilis par un mur de séparation de 8 mètres de haut, des lois qui restreignent la liberté de mouvement, des couvre-feux et 600 postes de contrôle militaires.
À Gaza, 1,4 millions de personnes souffrent de la fermeture des frontières ; des frappes d’artillerie aériennes et terrestres ; d’un blocus économique ; de l’appellation d’"entité ennemie" ; et de la suspension des services de base.
Au cours des sept dernières années, 4274 Palestiniens dans les territoires de 1967 ont été tués, contre 1.024 Israéliens. L’armée a appréhendé 60.000 prisonniers politiques ; Elle détient toujours et torture 11.000 de ces prisonniers.
L’Apartheid israélien s’est aussi exporté de façon agressive au-delà de la Palestine. Il était le plus proche allié de l’Apartheid d’Afrique du Sud.
En particulier depuis le 11 septembre, il a favorisé la diabolisation des Arabes et des Musulmans. Il dispose de 200 armes nucléaires, mais il a fabriqué de fausses "preuves" d’armes de destruction massive pour que l’administration Bush envahisse l’Irak.
Là-bas, en Afghanistan et au Liban, l’alliance Etats-Unis/Israël a tué, mutilé et déplacé des millions de personnes, en utilisant les techniques perfectionnées des Israéliens de punition collective, de guerre aérienne, de boucliers humains, de démolitions de maisons, d’assassinat, d’enlèvement, de reddition, de détention, de torture, de murs de séparation, de partition et de nettoyage ethnique.
Les gens qui travaillent dans ce pays ont également payé un prix élevé pour ces guerres destinées à dominer le Moyen-Orient riche en pétrole. Aujourd’hui, Israël est à l’avant-garde de l’escalade des attaques contre la Syrie et l’Iran
En outre, l’Apartheid d’Israël est financé par les Etats-Unis. Au cours des dix dernières années, elle a fourni 17 milliards de dollars en aide militaire, que le Congrès biparti vient d’augmenter de 25%. L’administration syndicale américaine est un complice honteux, et tente de réduire au silence les membres des syndicats qui s’opposent à ce régime d’apartheid.
Mettre fin à ce soutien permettrait de porter un coup crucial contre la guerre et le racisme à l’étranger et dans le pays.
Comme en Afrique du Sud, souligne l’historien israélien Ilan Pappe, un boycott "ne changera pas la position (du régime) en une journée, mais il enverra un message clair que (l’apartheid) est raciste et inacceptable au 21e siècle.. . Ils devront choisir."
Les travailleurs en Palestine, aux États-Unis et dans le monde ne méritent pas moins.
LARRY ADAMS, ancien président, Mail Handlers Local 300
MARTY GOODMAN, ancien membre du directoire, TWU Local 100
MICHAEL LETWIN, ancien président, Assn. of Legal Aid Attorneys/UAW Local 2325
BRENDA STOKELY, ancien président, AFSCME DC 1707
Traduction : MG pour ISM