Français   |  

Facebook
Twitter
Subscribe to the whole site

Home > English > Website archives > Rainbow of Crisis > Luttes sociales en Israël

Luttes sociales en Israël

Monday 22 May 2006, by Sergio Yahni

Depuis sa fondation, en décembre 1921, l’Histadrut (Organisation générale des travailleurs) a facilité la réalisation des objectifs coloniaux sionistes. Sa première tâche ne consistait pas à défendre les droits des travailleurs, mais à promouvoir l’équilibre entre le travail et le capital afin de mettre en avant les objectifs sionistes. Avant et après la création de l’État, l’Histadrut a non seulement organisé les travailleurs, mais il possédait aussi des entreprises, en particulier dans la construction, l’industrie métallurgique et la distribution. Il a aussi fourni des services bancaires, de sécurité sociale, de logement et de santé, le tout sur une base commerciale et non aux seuls travailleurs.

Au cours du mandat britannique, l’Histadrut a lutté contre d’autres organisations des travailleurs (les syndicats de droite liés au Herut, ou les syndicats communs juifs et arabes dans la région de Haïfa et dans les chemins de fer) pour imposer et maintenir son hégémonie. Avec la création de l’État et l’hégémonie du Parti travailliste, la domination hégémonique d’Histadrut excluait toutes les tentatives d’organisation ou d’action autonome des travailleurs. Ceux-ci pouvaient s’organiser dans le cadre des comités d’usine, mais ces comités n’étaient pas autorisés à coordonner leur action avec d’autres usines ni à avoir des activités indépendantes. Toute tentative des travailleurs de recourir à l’action indépendante était rapidement et parfois violemment réprimée.

L’exemple le plus connu de la lutte d’Histadrut pour préserver son hégémonie sur le travail a été la répression de la grève des marins en décembre 1951. Dans la Compagnie maritime nationale ZIM, la « révolte des marins » avait alors duré deux mois et avait été perçue comme la tentative de forcer l’Histadrut à reconnaître le comité que les travailleurs venaient d’élire. En réaction l’Histadrut a organisé les briseurs de grève les Plugot Hapoel (bataillons ouvriers) et l’armée israélienne s’en est prise violemment aux marins.

Les principales grèves ouvrières qui ont eu lieu ensuite ont été contrôlées par l’Histadrut et ont eu lieu alors que l’État et l’Histadrut maintenaient un contrôle sur le Capital de manière à équilibrer les rapports sociaux et à délégitimer ainsi les actions et les luttes des travailleurs.

En général l’État a tenté et a réussi à priver les luttes ouvrières de toute légitimité. Seuls les pauvres, du fait de leur condition sociale, ont échappé à cette mainmise. C’est donc dans les banlieues pauvres et les villages arabes que nous trouvons le plus de luttes sociales. Les luttes les plus connues furent les manifestations des immigrés à Wadi Salib (Haïfa) en 1959, celles des Panthères noires au début des années 1970, le « Jour de la Terre » en 1976, le « mouvement des tentes » au début des années 1980 et les manifestations des Palestiniens citoyens d’Israël en octobre 2000.

La pauvreté en Israël est colorée et les pauvres appartiennent à certaines communautés religieuses, ethniques ou nationales. Par exemple, alors qu’en septembre 2005 le taux moyen de chômage était de 4,3 %, il était égal ou inférieur dans seulement cinq agglomérations arabes. Par contre on comptait trente-trois agglomération arabes avec un taux de chômage supérieur à 10 %, mais aucune agglomération juive dans ce cas (1). Par ailleurs, en 2004, le salaire moyen des Palestiniens citoyens d’Israël atteignait seulement 75 % du salaire moyen national, alors que le salaire moyen des Juifs ashkénazes s’élevait à 136 % du salaire moyen national (2).
Être pauvre et colonisé

Pour les Arabes palestiniens citoyens d’Israël la pauvreté est le résultat structurel de 58 ans de colonisation et de marginalisation. Ils constituent une minorité dans un pays qui n’est pas reconnu comme étant le leur (3). 90 % des Palestiniens originaires des territoires qu’Israël a occupés au cours de la guerre de 1948 sont devenus des réfugiés. Depuis lors ils vivent dans des camps établis par l’UNRWA (Administration des réfugiés de guerre des Nations Unies) dans la zone occidentale et dans la bande de Gaza, en Jordanie, en Syrie et au Liban. De plus, 20 % des Palestiniens citoyens d’Israël aujourd’hui ont été déplacés au cours de cette guerre et n’ont pas été autorisés à retourner dans leurs villages et sur leurs terres.

Pour être admis à l’ONU l’Israël a accordé les droits de citoyenneté à la population palestinienne restée sous son contrôle. Néanmoins depuis lors l’État a confisqué des terres et y a établi les nouveaux immigrés ou les a transférés sous le contrôle du Kibboutzim de Moshavim. De plus, l’État a mis en application une politique de sous-développement des agglomération arabes, entravant la création d’industries locales qui auraient pu fournir du travail à ces ex-travailleurs de la terre. Pour survivre les Palestiniens arabes citoyens d’Israël ont dû rechercher du travail dans l’industrie, l’agriculture ou dans le secteur tertiaire israéliens. En conséquence en 2004, 45 % des familles palestiniennes vivaient dans la pauvreté, à comparer avec seulement 15 % des familles juives (4).

L’aliénation de leurs racines nationales transforme les luttes sociales des Palestiniens en actes d’insurrection. Le soulèvement des Palestiniens citoyens d’Israël en mars 1976, connu comme le « Jour de la Terre », était un acte de résistance nationale contre la confiscation massive des terres et la construction des établissements juifs en Galilée. Six Palestiniens ont payé de leur vie cette lutte, qui est commémorée jusqu’à aujourd’hui en tant que Journée nationale palestinienne. Mais cette Journée de la terre était aussi un acte de résistance sociale : une lutte des paysans palestiniens en défense de leur droit à la propriété de la terre. Quatorze ans plus tard, en octobre 2000, treize Palestiniens citoyens d’Israël ont été tués au cours des luttes combinant la résistance sociale et la résistance nationale. En octobre 2000 les Palestiniens citoyens d’Israël avaient protesté contre la visite d’Ariel Sharon à Haram Al-Sharf (l’Esplanade des Mosquées de Jérusalem) et contre la violente réaction de la police israélienne à l’encontre des Palestiniens qui avaient protesté là. En même temps ils protestaient aussi contre la confiscation massive des terres dans la région d’Um el Fahem, en vue d’y construire un établissement juif.

Mars 1976 et octobre 2000 constituent les deux affrontements les plus violents entre l’État d’Israël et les Palestiniens citoyens de cet État engagés dans un mouvement de protestation. Néanmoins entre ces deux dates ce furent vingt-quatre ans de relations violentes entre Israël et ses citoyens palestiniens, représentant la protestation contre l’injustice sociale et une lutte nationale en même temps.
Les Juifs pauvres

La pauvreté recouvre l’ascendance ethnique parmi les Juifs d’Israël. Les pauvres sont des Juifs des pays arabes et musulmans et, depuis la fin de la décennie 1980, les immigrants de l’ex-Union soviétique et d’Éthiopie.

Avant la seconde guerre mondiale et l’holocauste juif, les Juifs du monde arabe et musulman étaient marginaux au sein du sionisme. Aux yeux de la direction sioniste, les Juifs non-européens pouvaient au mieux servir de substitut au travail indigène bon marché des Arabes. Ce fut le cas, par exemple, avec l’immigration des Juifs du Yémen au cours des années 1920. La direction sioniste avait stimulé leur immigration avec l’objectif de chasser les ouvriers arabes des colonies juives. Mais le projet a échoué et les colonies juives ont continué à employer des ouvriers agricoles palestiniens. Après le nettoyage ethnique des Palestiniens lors de la création d’Israël, les autorités sionistes de l’immigration avaient l’habitude d’employer les immigrants Juifs pour travailler sur les terres palestiniennes devenues vides.

Les institutions coloniales sionistes et plus tard les institutions de l’État regardaient les immigrants du monde arabe comme culturellement arriérés et de ce fait dangereux pour Israël. A leurs yeux, les Juifs non-européens devaient être éduqués et leurs traditions, leur identité et leur langage arabes devaient être « nettoyés ». Cette attitude de l’establishment sioniste a rendu conflictifs les rapports entre les immigrants juifs venant des pays arabes et musulmans (Séfarades) et les institutions de l’État d’Israël.

L’affaire des enfants yéménites dans les camps de transfert au début des années 1950 illustre les rapports conflictifs entre Israël et les immigrants séfarades. Les immigrations massives au début des années 1950 ont surchargé la capacité d’absorption de l’État. Il a logé des immigrés dans les camps de tentes en marge des grandes villes, nommés « camps de transfert ». Plus tard une partie de ces immigrants ont été établis dans les « villes de développement » nouvellement créées ou dans les villages agricoles coopératifs dans les régions périphériques ou fortement peuplées par les Palestiniens. Ceux qui n’y ont pas trouvé de place sont restés dans les camps de transfert, devenus des bidonvilles et des banlieues pauvres.

Entre 1949 et 1950 cinquante mille Juifs yéménites ont immigré en Israël. Ils ont été parqués dans des camps de transfert entourant Tel Aviv sous la gestion de l’Agence Juive. Après 1950 plus de trois mille cinq cent enfants, la plupart d’entre eux d’origine yéménite, ont disparu des camps. En général il s’agissait d’enfants en bonne santé que les autorités chargées de l’immigration avaient placé dans des hôpitaux. Leurs parents n’avaient souvent pas le droit de leur rendre visite. Après plusieurs jours ou quelques semaines, ils étaient informés de leur décès. Les corps n’étaient pas rendus habituellement aux parents et ceux qui se sont plaints ont reçu des cercueils scellés. Des familles ont découvert qu’ils étaient vides. Depuis lors les immigrés yéménites exigent de savoir ce qui est arrivé à leurs enfants. Sans réponse. La disparition des enfants reste comme une blessure ouverte dans la mémoire des immigrés yéménites.

A Jérusalem les immigrés ont été établis dans les banlieues le long de la frontière autrefois habitée par les Palestiniens. Cohavi Shemesh, un des dirigeants de Panthères noires, se souvient : « Lorsque nous sommes arrivés à Musrara le quartier était clos. On pouvait voir des barbelés et des blocs de ciment de la guerre tout autour. Je me rappelle que nous avions pénétré par effraction dans les boutiques et des familles d’immigrés ont vécu dedans. Il y avait également des Marocains qui sont venus à Ajur non organisés ; ils fuyaient les camps [de transfert] des immigrés ou Shaar Alia (5). Ils ont été forcés de s’établir à la frontière jordanienne. Je me souviens de nombreuses manifestations. Je me rappelle comment la police a frappé ma tante. Elle a été arrêtée. Je me souviens que quand j’étais enfant il y avait beaucoup de luttes des immigrés sur la question du logement. »

L’État et les services de l’immigration ont craint les immigrés, mais ils ne les ont jamais qualifié de subversifs. Les immigrés s’opposaient à la police et aux autres institutions de l’État, mais n’avaient pas d’alternative à l’État juif. La seule exception ce furent les Panthères noires à la fin des années 1960 et au début des années 1970.

Le Mouvement des Panthères noires a été créé à Musrara, à Jérusalem. Au début des années 1970 les familles immigrées ont vécu là dans des conditions sociales difficiles ÷ une densité élevée de la population, un fort chômage et l’enseignement peu développé. Il y avait une moyenne de 2,5 personnes par chambre alors que la moyenne à Jérusalem était de 1,4, un tiers des chefs de familles étaient sans emploi et seulement 56 % de la jeunesse était scolarisée (6). De plus, après 1967 Israël a commencé à investir dans de nouveaux établissements à Jérusalem-Est et dans les quartiers riches ashkénazes de Jérusalem-Ouest, sautant par dessus les quartiers séfarades et à accueillir de nouveaux immigrés de l’Union soviétique dans des conditions bien meilleures.

Cependant ce ne furent pas les condition de vie objectives qui ont marqué les protestations des Panthères noires, c’était l’existence des éléments subjectifs qui ont aidé les jeunes militants de Musrara à les organiser, comme le Matzpen. Pour autant les Panthères noires ne furent pas le résultat d’une « conspiration gauchiste », mais un mouvement autonome, militant et indépendant qui a construit ses propres cadres.

La protestation dans une société qui n’en reconnaît pas la légitimité et la réaction consciente des pauvres contre la structure sociale/ethnique d’Israël a choqué la société israélienne et ses politiciens d’une manière qu’elle n’avait pas connue précédemment. L’establishment national a réagi à cela par des moyens policiers, réprimant les manifestations et emprisonnant les « leaders », puis, dans un second temps, en cooptant et achetant les dirigeants.

Bien que le Mouvement des Panthères noires ait pratiquement disparu après la guerre d’octobre 1973, il a eu un impact plus long sur la société que n’importe quel autre mouvement de protestation juif en Israël. On peut sans risque compter les Panthères noires parmi les événements politiques qui ont conduit à la perte de l’hégémonie politique du Parti travailliste en 1977 (7).
Les mouvements sociaux dans la société néolibérale

Le Likoud a conduit la politique israélienne entre 1977 et 2006, avec une interruption de cinq ans au cours des gouvernements travaillistes de Rabin et Barak. Cette période est caractérisée par des politiques néolibérales et de colonisation, initiées par le Likoud mais adoptées par le Parti travailliste.

Paradoxalement les politiques néolibérales depuis le début des années 1980, en fracturant le modèle travailliste du contrôle étatique, ont créé une fausse conscience de libération face au chevauchement de l’oppression ethnique et de la pauvreté. En fait, ces politiques visaient à améliorer la situation de la population séfarade et la distance entre elle et la population ashkénaze a été graduellement réduite. Au cours de la dernière décennie, par exemple, on a pu voir une amélioration du revenu mensuel salarial de la communauté séfarade, qui est passé de 81 % de la moyenne nationale à 100 % de celle-ci. De même l’écart entre les salaires des Séfarades et des Ashkénazes a été réduit : si en 1990 l’écart moyen était de 44 %, en 2004 il n’était plus que de 36 % (8). Il faut cependant remarquer qu’il s’agit là de moyennes et que seule une partie de la population séfarade a pu échapper à la pauvreté. De plus, de nouveaux pauvres ont été créés par les politiques néolibérales et leur pauvreté recouvre leur origine ethnique : immigrants venant de l’Éthiopie, des républiques du sud de l’ex-URSS et immigrants illégaux.

En outre, les politiques de colonisation des territoires palestiniens occupés, initiées par Ariel Sharon, ont réduit les tensions en ce qui concerne les revenus et le logement. Dans le cadre de ces politiques, les colons dans les territoires occupés accédaient à des logements très fortement subventionnés dans les zones adjacentes à Jérusalem et à la métropole Tel Aviv. Beaucoup d’entre eux arrivaient là des banlieues pauvres et se déplacer dans les colonies était pour eux la seule perspective de logement décent. De plus une grande proportion de colons sont employés par l’establishment colonial dans l’administration, la sécurité des transports etc., c’est-à-dire dans des secteurs financés par l’État et jouissant de réductions fiscales spéciales. Par conséquent, par le simple déplacement vers une colonie beaucoup d’Israéliens pauvres ont amélioré leur situation sociale.

Néanmoins les politiques néolibérales et de colonisation n’ont pas effacé le choc culturel entre les Séfarades et les Ashkénazes, enraciné dans l’orientation occidentale du mouvement sioniste et dans les années d’oppression. Ce choc a créé les conditions pour l’apparition et le développement du Shas, un parti orthodoxe juif séfarade qui souligne les contradictions culturelles de la rencontre entre les Séfarades et le mouvement sioniste et promeut les valeurs religieuses conservatrices. Le Shas voit dans la charité la solution des tensions sociales en Israël et adopte le modèle des colonies en tant qu’orientation permettant de résoudre les problèmes de logement de son électorat. De plus il contribue à affaiblir les mouvements sociaux en promouvant le favoritisme au sein de son électorat.

Ce modèle culturel ethnique qui valorise le favoritisme a été adopté par d’autres communautés immigrées, en particulier par les immigrés russes avec grand succès. L’Israël Betenu d’Avigdor Liberman représente en premier lieu l’électorat russe, puis d’autres intérêts « nationaux » en mettant en avant une vision nationaliste et conservatrice. Les immigrés d’Éthiopie et ceux des Républiques musulmanes de l’ex-URSS ont tenté d’adopter ce modèle, mais n’ont pas réussi du fait de la taille réduite de leurs communautés et des divisions internes en leur sein.

Les politiques néolibérales ont affecté également les relations entre l’Histadrut et le mouvement sioniste. Au cours de la décennie 1990 l’ensemble des entreprises de l’Histadrut furent privatisées, ce qui a mis fin à leur rôle d’équilibre entre le travail et le capital. L’Histadrut est ainsi devenu le défenseur par défaut des droits des travailleurs. Dans la préparation des élections parlementaires de 2006 l’Histadrut a pris le contrôle du Parti travailliste. Nous devons encore voir si et comment cela influencera les politiques de la parité.

Les politiques néolibérales radicales, mises en application par Netanyahu dans le cadre du dernier gouvernement Sharon, ont aggravé la pauvreté et renforcé la conviction de beaucoup d’Israéliens qu’ils sont pauvres maintenant et qu’il n’y a plus de réseaux sociaux pour leur venir en aide.

Un grand écart entre les riches et les pauvres caractérise la société israélienne aujourd’hui. En 2004 les 30 % des salariés les mieux rémunérés touchaient 57 % de l’ensemble des revenus salariaux (9). Les pauvres ont moins d’accès à l’enseignement, à la santé et vivent dans des logements de mauvaise qualité ou bien sont sans-abri, dans un environnement qui est moins sécurisant. Souvent ils vivent dans des bâtiments construits sans autorisation, que les autorités détruisent. L’emploi est de moins en moins une échappatoire à la pauvreté. En 1989 un cinquième des pauvres avaient un emploi, en 2004 le nombre de travailleurs pauvres a atteint un tiers de l’ensemble des pauvres (10).

En raison de l’impact des politiques néolibérales, de la gestion des politiques sociales au travers des politiques de colonisation et de la transformation des conflits sociaux en conflits culturels, la population israélienne s’est trouvée elle-même avec peu d’outils pour assurer la défense de ses droits sociaux. Les mouvements sociaux d’en bas, faibles, tentent de fournir des alternatives pour les luttes alors que la place de l’Histadrut dans le conflit social n’est pas encore claire. Une telle situation peut aussi favoriser des alternatives de l’extrême droite, telles les propositions ultra-nationalistes de Liberman.

* Sergio N. Yahni est animateur d’Alternative Information Center en Israël.

1. Shlomo Svirsky et Eti Conor-Atias, Israel’s Social Situation in 2005, Adva, décembre 2005. p. 20.
2. Ibid. p. 12.
3. Par définition constitutionnelle, Israël est un état juif qui tolère une minorité arabe palestinienne mais n’est pas supposé l’intégrer.
4. Sikkui Report 2003-2004 (http://www.sikkuy.org.il/english/2004/report_2003-4_employment.pdf)
5. Shaar Alia était un camp proche du port de Haïfa. D’habitude les immigrés restaient là en attente d’une orientation vers un camp de transfert.
6. Sami Shalom Chetrit, The Mizrahi Struggle in Israel Between Oppression and Liberation, Identification and Alternative 1948-2003, Am Oved Publishers, Tel Aviv 2004, pp. 138-139.
7. Certains prétendent que le mouvement colonial Gush Emunim a eu un grand impact sur Israël. Cependant, Gush Emunim n’était pas autonome des forces qui gouvernaient le pays et, après 1977, il a fait partie du gouvernement.
8. Israel’s Social Situation in 2005 p. 11
9. ibid.
10. Ibid. p. 17.