Les chefs d’Etat et de gouvernement du G8, qui ne représentent pourtant que 13 % de la population mondiale, traiteront de questions telles que l’économie mondiale, le développement, l’environnement, les conflits et la paix, entre autres sujets concernant l’ensemble de l’humanité. Et comme à l’accoutumée, priorité sera donnée à la satisfaction d’intérêts nationaux, souvent étriqués et à court terme. Rien ne changera en 2007. Le gouvernement allemand a d’ailleurs déclaré que la « sécurité de l’investissement » serait le fil conducteur du Sommet.
La forme actuelle de la mondialisation a produit et continue de produire très peu de gagnants pour un grand nombre de perdants.
L’un de ces perdants est la justice sociale. La pauvreté et la polarisation sociale se généralisent à travers le monde. Alors que le nombre de personnes aux prises avec la famine est passé de 840 millions à 854 millions au cours de ces dix dernières années, l’infime minorité de millionnaires et d’hyper-riches ont multiplié par deux leur fortune, qui est passée de 16 000 milliards à 33 milliards de dollars. Les investisseurs institutionnels et les entreprises multinationales, entre autres « acteurs globaux », bénéficient également de cette mondialisation. Dans le même temps, pauvreté et précarité gagnent du terrain, même dans les pays les plus développés.
L’environnement est l’autre grand perdant. En détruisant la biodiversité et en pillant les ressources naturelles de la planète, le modèle économique actuel et le mode de vie qu’il induit entraînent un bouleversement dramatique du climat. Les fondements mêmes de la vie humaine sur terre sont en cours de destruction. Et les mesures préconisées par le G8, fondées sur la croissance illimitée et la déréglementation du marché, accentuent fortement les problèmes mondiaux d’environnement.
La paix et la sécurité internationale sont elles aussi du mauvais côté de la barrière, à mesure que se multiplient les causes des conflits. Le nationalisme, le racisme, l’intégrisme, la violence, le terrorisme et la guerre sont encouragés. Les stratégies de prévention à long terme des conflits font place à une militarisation croissante de la politique internationale des Etats. Tous les pays du G8 sont d’ailleurs soit en guerre, soit indirectement impliqués dans des conflits armés. Parmi les perdants de la mondialisation, les femmes payent un lourd tribut. Des millions de personnes sont obligées d’immigrer ou de supporter des conditions de vie misérables. Dans le même temps, les pays riches élèvent des fortifications contre l’immigration.
Nous ne pouvons plus tolérer une telle situation ! La mondialisation peut être différente, si elle est au service de la majorité. Nous voulons une mondialisation démocratique, venant d’en bas, une mondialisation de la justice et de la sécurité sociale. Nous voulons des relations et un commerce équitables entre les pays développés et les pays en développement. Nous voulons une économie fondée sur la solidarité. C’est l’économie qui doit être au service des personnes et non l’inverse ! Nous exigeons un traitement responsable et durable de notre environnement. Nous plaidons pour des solutions pacifiques et politiques aux conflits.
Il existe des orientations autres que celles du G8. Nous voulons les présenter et en débattre en public. Nous voulons également échanger nos idées et trouver ensemble des réponses à toutes les autres questions qui se posent.
Le Sommet-alternatif se tiendra du 05 juin (17h00) au 07 juin (13h00). Des événements thématiques seront également organisés à cette occasion.
Les organisations, réseaux et personnes intéressés peuvent s’inscrire pour se charger d’ateliers au cours du Sommet-alternatif.
Contact : florianbutollo@weed-online.org Tél. : +49 (0)30 28041811
Une initiative de : Aktionsbündnis AIDS, Aktionsgemeinschaft bäuerliche Landwirtschaft (ABL), Attac Allemagne, BDKJ, BUND, Bund demokratischer WissenschaftlerInnen, Deutscher Naturschutzring (DNR), Evangelischer Entwicklungsdienst (EED), Eine Welt Landesnetzwerk MV, Erlassjahr.de, FIAN, Forum Umwelt und Entwicklung, Freier Zusammenschluss von StudentInnenschaften (fzs), Gerechtigkeit jetzt !, Greenpeace, Heinrich Böll Stiftung, IG Metall, Inkota, Interventionistische Linke, IPPNW, Landesflüchtlingsrat MV, Leipziger Missionswerk, Medico international, Netzwerk Friedenskooperation, Netzwerk Grundeinkommen, Ökumenische Initiative eine Welt, Oxfam, Pro Asyl, Rosa Luxemburg Stiftung, Stiftung Nord-Süd Brücken, Terres des Femmes, Urgewald, Verband Entwicklungspolitik deutscher Nichtregierungsorganisationen (VENRO), WEED.
Organisations internationales : Action Aid, Les Amis de la Terre Europe, Focus on the Global South, Via Campesina.