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KENYA

Halte à la répression et à la violence policière du mouvement social

Jeudi 15 mars 2007

Arrestation, inculpation et emprisonnement de 27 membres du People’s Parliament dont 5 blessés et 3 personnes hospitalisées.

Le samedi 10 mars en fin d’après-midi, la police est violemment intervenue au Parc Jeevanjee de Nairobi et a arrété 56 membres de l’organisation kenyane People’s Parliament. En outre 5 personnes ont été blessées dont l’une grièvement n’a été hospitalisée que dimanche à 22h00 locales (20h00 heure de Paris).

Depuis 15 ans le People’s Parliament tient des réunions quotidiennes à Jeevanjee Parc afin de discuter le plus démocratiquement du monde de multiples question sociales en mettant l’accent sur les problèmes des plus pauvres, dans un pays marqué par des inégalités sociales intolérables. Le People’s Parliament s’est notamment fait connaître internationalement lors du Forum Social de Nairobi pour son action visant à permettre la participation des populations les plus pauvres à cet événement. Dans les semaines qui ont suivi le FSM, deux membres du People’s Parliament avaient déjà été inquiétés et mis en garde à vue, faisant craindre un durcissement de la politique du gouvernement de M. MWAI KIBAKI à l’égard de ses opposants, dans la perspective des élections présidentielles du 27 décembre prochain.

Ce lundi 12 mars, 27 membres du People’s Parliament dont trois sont toujours hospitalisées ont été inculpés « d’entrave à la justice » et placés en détention préventive, ne disposant pas de moyens suffisants pour acquitter la caution fixée à 3 000 shillings (38 €).

Dans le même temps, ce dimanche 11 mars, jour férié au Kenya, la municipalité de Nairobi interdisait l’accès au parc de Jeevanjee et entamait des travaux sensés s’inscrire dans un projet pilote de « revitalisation » financé dans le cadre de l’initiative « Safer Cities » du Programme des Nations-Unies pour les établissements humains (HABITAT).

Nous, le réseau No-Vox, nous associons aux revendications du People’s Parliament et dénonçons avec la plus grande force la répression exercée contre le People’s Parliament et exigeons :

L’abandon immédiat des poursuites et la libération des inculpés ;

L’ouverture immédiate d’une enquête sur les violences policières du samedi 10 mars au parc de Jeevanjee et l’inculpation des responsables ;

La fin du harcèlement concerté des autorités kenyanes envers le People’s Parliament et le respect des libertés constitutionnelles, particulièrement le droit de réunion ;

La suspension immédiate des travaux du parc de Jeevanjee et l’intervention des Nations-Unies dans ce sens auprès du gouvernement kenyan et de la municipalité de Nairobi ;

Une clarification immédiate du projet supervisé par les Nations-Unies au parc de Jeevanjee, dont l’élaboration est présentée comme le produit d’un processus participatif qui manifestement n’a pas eu lieu.

ENVOYER D’URGENCE VOS FAX DE PROTESTATION À :

• HON. MUSIKARI KOMBO, prefecture de Nairobi - FAX : +254 20 337 960
Ambassade du Kenya en France : Fax : 01 47 20 44 41
Pour copie au MAE : 01 43 17 47 53

• Président du Kenya : president@statehousekenya.go.ke

Premiers signataires : Réseau IPAM – Initiatives Pour un Autre Monde, No-Vox, APEIS – Association pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité , AC ! - Agir Ensemble Contre le Chômage, DAL - Droit Au Logement, CDSL Comité des Sans Logis, Droit Paysan, Droit Devant !!,

ENVOYER VOS SIGNATURES AVANT LE 15 mars 12h à
contact@novox.ras.eu.org