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Montréal : Un 1er mai sous le sceau de la lutte pour le $ 15 Minimum

Lundi 1er mai 2017, par Roger RASHI

La grande marche du 1er mai se tiendra à Montréal cette année sous le sceau de la revendication de l'heure au niveau syndical et populaire : le salaire minimum à 15$ de l'heure. Le départ se fera du Parc Jean-Brillant à 18h30 et parcourra le quartier Côte-des-neiges

Revendication unificatrice
Cette décision prise au mois de février par le Comité intersyndical du Montréal métropolitain qui regroupe presque tous les syndicats de la grande région de Montréal a été appuyé par plusieurs organisations populaire dont le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, l'ASSÉ, le MEPAQ ainsi qu'Alternatives. Pour bien illustrer le caractère inclusif et unificateur de cette revendication la marche se tiendra cette année dans l'arrondissement de Côte-des-neiges, l'un des plus multi-ethnique de la région métropolitaine, où le nombre de travailleurs et travailleuses pauvres, selon une recherche récente, frise les 18%. Ainsi, le comité de mobilisation du 1er mai voulait démontrer que cette revendication du $ 15 minimum de l'heure vise à unifier toutes les couches ouvrières et populaires : syndiqués et non syndiqués, travailleurs précaires et travailleurs stables, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, chômeurs, ainsi que travailleurs de toutes origines. Alors que se manifestent ici et ailleurs dans le monde des tendances xénophobes et racistes, cette marche tenue à l'occasion de la fête internationale des travailleurs se veut une affirmation d'unité et de solidarité, un rejet concret de toutes les tentatives de division promu par l'ultra-droite.

Revendication économique et politique
Outre son caractère unificateur, cette revendication du $ 15 minimum a un aspect politique marqué. Suite à une campagne syndicale et populaire dynamique au courant de 2016, campagne marquée de plusieurs manifestations et pressions tant dans la rue qu'à l'Assemblée nationale, le gouvernement libéral de Philippe Couillard n'a pas fait mieux qu'accorder une maigre augmentation de 50 cents, portant le salaire minimum horaire à $11.25 le 1er mai. Continuer la mobilisation autour du 15 minimum est une façon d'affirmer la volonté de lutter contre les politiques d'austérité du gouvernement libéral et de dénoncer en même temps son partis pris pour les grandes multinationales et le patronat comme le démontre ses subventions de 1,3 milliards à la société Bombardier ; Société qui a voulu augmenter de 40% la rémunération de ses dirigeants alors qu'elle procédait aux licenciements de milliers de ses employés.

Revendication foncièrement anti néolibérale
Au moment ou les inégalités se creusent plus que jamais, alors que les couches les plus riches s'accaparent une part de plus en plus grande de la richesse, cette demande d'augmenter massivement le salaire minimum pour atteindre un niveau de vie décent frappe de plein fouet le crédo et les politiques néolibérales. Il ne s'agit plus de se conformer « aux diktats du marché » ou de se soumettre à la « logique de la mondialisation des marchés » , mais bien d'arracher une part plus grande de la richesse collective et de sortir de la logique défensive imposée aux couches populaires depuis les années 80 du siècle dernier.

C'est une revendication qui fait écho à celle qui est à l'origine même de la fête internationale des travailleurs : la revendication de la journée de travail de huit heures. En 1870, cette revendication était la bannière sous laquelle se regroupait les mouvements progressistes et ouvriers de l'époque, une revendication phare. Celle d'augmenter le salaire minimum à un niveau décent est la revendication phare de notre temps.

SOYONS NOMBREUX À LA MARCHE DU 1ER MAI 2017 ET PERSÉVÉRONS DANS LA LUTTE POUR LE $ 15 MINIMUM !

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