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CRISE AU MOYEN-ORIENT

Destruction environnementale au Liban

Mercredi 6 septembre 2006

Marée noire au Liban : une nouvelle nappe de fioul atteint la côte syrienne

Une nouvelle nappe de fioul a atteint la côte syrienne après celle apparue fin juillet, comme conséquence de la marée noire provoquée par des raids israéliens sur les réservoirs d’une centrale électrique au Liban, ont indiqué dimanche des responsables syriens.

La marée noire, considérée comme la pire catastrophe environnementale jamais essuyée par le Liban, a touché les trois quarts des quelque 200 km de côtes libanaises.

La deuxième nappe ayant touchée la côte syrienne, entre la frontière libanaise et Tartous (260 km au nord-ouest de Damas) est apparue samedi après que les plages de la région ont été nettoyées à la suite de la première nappe.

Le fioul a atteint une première fois la Syrie le 26 juillet, s’étendant sur 10 km de la côte, entre la frontière et Tartous, a expliqué à l’AFP le chef de la direction de l’environnement à Tartous, Hassan Mourjane. Il n’a cependant pas précisé le volume que cela représentait.

Les plages de sable ont été ensuite nettoyées mais pas les zones rocheuses où le décapage est plus difficile, selon lui.

La deuxième nappe est apparue le 2 août dans des zones rocheuses, au sud de Tartous, a-t-il dit, indiquant que les travaux de nettoyage n’avaient pas commencé.

Tant que "les côtes libanaises n’auront pas été nettoyées, il y aura toujours un risque pour les côtes syriennes". "Nous attendons donc les travaux (...) au Liban pour nous remettre au travail", a affirmé M. Mourjane.

La pêche et l’activité touristique dans la région ont été considérablement affectées par la pollution, selon lui.

La faune marine, notamment les tortues qui viennent pondre sur les plages, a également été touchée, a-t-il dit.

Le fioul a en outre "provoqué notamment la mort de millions d’oeufs", a déclaré Adib Saad, président de l’Association de protection de la vie marine, cité par l’agence Sana. Il a averti que cette pollution constituait une menace pour l’avenir des espèces marines de la zone.

Près de 15.000 tonnes de pétrole ont été déversées mi-juillet après deux raids israéliens sur les réservoirs de la centrale électrique de Jiyeh (30 km au sud de Beyrouth), sur l’immédiat bord de mer.