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Vers le Forum social européen

Rapport sur l’Assemblée Européenne de Préparation (AEP) du forum social européen tenue à Berlin (22-24 février)

Jeudi 13 mars 2008, par DECARRO Eric

Christian Tirefort et Eric Decarro, membres du groupe de coordination du Forum social suisse, ont participé à cette AEP de Berlin. Le rapport ci-dessous a pour but d’informer sur les décisions et débats de cette assemblée qui avait pour mandat essentiel d’avancer dans la préparation du prochain forum social européen ; rappelons que celui-ci aura lieu à Malmoe, tout au sud de la Suède, du mercredi 17 au dimanche 21 septembre 2008.

1. Candidature pour l’organisation du forum social européen 2010

L’assemblée a tout d’abord décidé que le Forum social européen suivant, qui se tiendra en 2010, aura lieu à Istanbul. Une discussion s’est engagée sur l’opportunité de tenir ce FSE en Turquie, compte tenu de l’offensive militaire engagée ces derniers jours par la Turquie contre les kurdes du PKK, avec franchissement de la frontière irakienne, une offensive soutenue par les Etats-Unis ; à signaler que le gouvernement irakien n’a pratiquement pas protesté contre cette violation flagrante de sa souveraineté territoriale. Les tensions intégristes en Turquie ont également été évoquées dans cette discussion sur la candidature d’Istanbul.

Deux positions ont été défendues dans l’assemblée : les uns pensaient que cette situation pouvait poser un problème au déroulement du forum social européen, lequel suppose une complète liberté d’expression et de critique, en particulier envers le gouvernement du pays où se tient le FSE. Les autres pensaient que tenir le FSE 2010 à Istanbul était au contraire une bonne chose, justement en raison de cette situation, le gouvernement turc ne pouvant empêcher que dans le cadre du FSE des critiques s’élèvent contre l’oppression qu’il exerce envers la minorité kurde et contre ses incursions militaires en territoire irakien. On fera le point régulièrement sur la situation dans les prochaines assemblées de préparation.

A noter que la candidature d’Istanbul était présentée unitairement par les organisations turques et kurdes et qu’il n’y avait pas d’autres propositions de candidature. Par ailleurs, du point de vue matériel, le FSE 2010 devrait se tenir dans des conditions très favorables : Istanbul dispose d’un grand espace universitaire, culturel et artistique, ce qui permettra de tenir le FSE dans un lieu unique. Au final, la décision a été prise à l’unanimité.

2. Organisation du [prochain] forum [de Malmö]

Le comité d’organisation des pays nordiques a informé sur les conditions d’organisation du forum. Celui-ci se déroulera dans plusieurs lieux de Malmoe, tous atteignables en 10 minutes à pied. Le coût du FSE est estimé à 1,68 millions d’euros. Un collecte de fonds est organisée pour couvrir les frais. La ville de Malmoe et des syndicats se sont déjà engagés pour 425.000 euros. Il y aura 280 salles. L’inscription au FSE coûtera 40 euros (20 euros pour les chômeurs et retraités ; 10 euros pour les étudiants et précaires).

On trouvera sur le site du forum dès ce printemps des infos sur les hôtels, logements de groupe, campings, transports, etc.

L’ouverture du FSE aura lieu le mercredi 17 septembre à 17 h ; le jeudi et le vendredi, des séminaires et ateliers auront lieu de 9 h. à 21 h. ; le samedi matin les séminaires auront lieu de 9 h. à 13 h. ; le samedi après-midi est prévue une manifestation de 14 à 18 h., avec une fête de clôture de 18 à 24 h. ; dimanche matin 21 septembre, des séminaires pourront avoir lieu de 9h. à 13 h., en même temps que l’assemblée des mouvements sociaux.

Le groupe de travail pour l’élargissement de la participation est en activité. Un accent fort a été placé par les organisateurs sur la participation de mouvements sociaux provenant des ex-pays de l’Est. Un fonds de solidarité est prévu pour favoriser cette participation.

Il est demandé au forum social suisse de relayer les efforts pour la mobilisation en vue du FSE de Malmoe. On peut s’adresser à ce groupe à l’adresse « [Email] ».

Le comité de mobilisation veut aussi favoriser une participation des écoles locales au FSE.

Enfin, le groupe de travail culture a recensé plus de 50 propositions d’activités culturelles.

3. Programme du FSE de Malmoe

La séance du samedi après-midi a été consacrée au programme du FSE. Le groupe « programme » s’est réuni début février à Paris et jeudi 21 février à Berlin. Il a soumis à la discussion 9 axes de contenu destinés à structurer et regrouper les propositions de séminaires provenant des mouvements sociaux. Je vous transmets en annexe, en anglais, les 9 axes retenus.

Date importante à retenir : toutes les propositions de séminaires doivent parvenir aux organisateurs d’ici au 1er mai 2008. Entre le 1er mai et le 31 mai, il sera encore possible d’ajouter un intervenant, une organisation partenaire, voire de modifier un peu la proposition.

Le groupe « programme » se réunira les 26-27 avril à Malmoe pour examiner les propositions de séminaires parvenues aux organisateurs, les répartir entre les différents axes retenus et proposer aux mouvements sociaux concernés les fusions de séminaires qui s’imposent en fonction des intitulés.

Les organisateurs ont proposé de limiter le nombre d’intervenants dans les séminaires à 3, et de limiter à 3 également les propositions pouvant être formulées par un même mouvement.

4. Les points principaux du débat sur le programme

Concernant le débat qui a suivi la présentation de ces axes, 4 points méritent à mon sens d’être signalés :

A) La « sécularité »

Une discussion nourrie a eu lieu sur la question de la « sécularité » (en anglais « secularity »). Les représentantes de la Marche mondiale des femmes ont proposé d’insérer ce terme dans l’axe 3 dans la phrase « Pour la participation, l’ouverture, l’égalité, la liberté et les droits des minorités ». Lors du débat qui s’en est ensuivi, une première clarification a eu lieu sur ce terme directement transposé de l’anglais en français : il s’agit fondamentalement, avec cette proposition, de la séparation de l’Etat et de la religion, principe laïque et démocratique s’il en est , et non d’une laïcisation de la société dans son ensemble, ce qui impliquerait une atteinte à la liberté de chacun de pratiquer sa religion. Cette liberté de pratiquer sa religion n’était évidemment pas contestée par les intervenantes. Certain ont cependant objecté que cette notion – même clarifiée comme je viens de le préciser – ne faisait pas consensus et qu’il fallait donc l’éliminer du texte, d’autant plus qu’un effort est fait en direction des Eglises pour les inciter à participer à ce FSE. Compte tenu du fait que chacun restait sur ses positions, il a été décidé lors du débat de samedi après-midi de suspendre la décision et de travailler d’ici au dimanche matin à une proposition de formulation pouvant faire consensus. Mais au final, le dimanche matin, la mention de la sécularité (ou de la séparation de l’Etat et de la religion) a été purement et simplement éliminée.

Je voudrais formuler deux remarques personnelles à ce sujet :

Tout d’abord, on peut voir dans cet exemple, que la notion de « consensus » est souvent utilisée en négatif, pour filtrer les contenus ; au lieu de favoriser la diversité des opinions, l’échange et le débat entre celles-ci, cette notion est fréquemment avancée pour marginaliser certaines opinions, en l’occurrence celle des milieux féministes (mais pas seulement) qui insistaient sur cette question de la séparation de l’Etat et de la religion.

Ensuite, il me paraît évident que les contenus des forums sociaux tendent aujourd’hui à se diluer, en particulier les axes contre le néo-libéralisme, contre la guerre, contre le racisme et la xénophobie ; ces contenus tendent aujourd’hui à être relativisés, au nom de l’élargissement de la participation, notamment des Eglises ou de représentants de courants religieux qui ne sont pas contre le néo-libéralisme mais dont on veut favoriser la participation au prix de concessions sur le principe démocratique essentiel mentionné. Cela se fait aussi au détriment de principes fondamentaux concernant les droits des femmes et la lutte contre l’oppression patriarcale.

B) Axe spécifique consacré aux ex-pays de l’Est

Une seconde discussion importante a eu lieu à propos de la proposition de certains mouvements sociaux des pays de l’Est (bien représentés dans cette assemblée de Berlin : délégués de Russie, Biélorussie, Tchéquie, Roumanie, Hongrie, Ukraine). Cette proposition consistait à ajouter aux 9 axes un axe spécifique consacré aux problèmes des ex-pays de l’Est pour leur permettre de renforcer leur organisation et leur lutte sur les questions qui les concernent en particulier. Cette proposition a été soutenu par une déléguée allemande, avec des arguments à mon sens pertinents : elle a indiqué qu’il fallait accepter cette proposition car ces pays ne se trouvent pas sur pied d’égalité avec les pays de l’Europe de l’Ouest, il sont dans une situation de pays semi-colonisés, dominés et subissant une forme d’oppression spécifique de la part des riches pays d’Europe de l’Ouest. Finalement, cependant, une formule de compromis a été entérinée par les uns et les autres, sur la base suivante : le titre du programme qui chapeaute la formulation des 9 axes retenus est amendé, pour faire référence au combat commun pour une autre Europe, à l’Est comme à l’Ouest ; on s’efforcera, d’autre part, de favoriser dans tous les axes la participation d’intervenants des ex-pays de l’est dans les séminaires.

C) lutte contre le fascisme et l’extrême-droite

La 3e discussion significative a eu lieu à propos de l’axe 9 qui prévoit « de lutter contre toutes les formes de racisme et de discrimination » ; certains délégués, notamment des pays de l’Est confrontés à une forte résurgence des organisations d’extrême-droite et à des violences xénophobes et racistes de la part de militants de cette mouvance, souhaitaient ajouter à cette lutte celle contre le fascisme ou contre l’extrême-droite, en accolant directement cette formulation à la lutte « contre toutes les formes de racisme et de discrimination ». Dans le débat qui a suivi, certains ont estimé que le terme fascisme se référait à une période particulière de l’histoire, qu’il était chargé d’un contenu particulier et qu’il valait mieux utiliser le terme d’extrême-droite. D’autres délégué(e)s ont fait valoir, de manière à mon sens pertinente, qu’il était faux d’attribuer à la seule extrême-droite les politiques xénophobes, voire racistes. Ce sont en effet les gouvernements, avec à leur tête des forces de droite traditionnelles, voire de gauche (Grande Bretagne), qui promeuvent ces politiques discriminatoires, xénophobes, voire racistes ; on ne saurait donc absoudre les forces gouvernementale en attribuant à la seule extrême-droite la responsabilité de ces offensives et politiques discriminatoires. Il a dès lors été proposé de scinder les deux problématiques et de consacrer un point (ou de formuler une phrase spécifique) à la lutte contre l’extrême-droite.

L’assemblée du samedi après-midi a accepté de renvoyer cette question au groupe de travail pour travailler à une formulation de consensus à soumettre à l’assemblée le dimanche matin. Finalement, cependant, il a été annoncé le lendemain que ce point (ou cette nouvelle formulation) concernant la lutte contre l’extrême-droite avait été éliminée des axes, pour une raison qui m’échappe.

D) La question de la crise capitaliste actuelle

Enfin, dernier débat de fond à signaler, celui concernant la crise capitaliste actuelle. Nous nous sommes fortement engagés sur ce point, Christian Tirefort et moi-même. Nous avons proposé qu’un axe soit centré sur cette question, avec la formulation : « du néolibéralisme à la crise du capitalisme : renforcement de la barbarie ou développement des luttes sociales pour un autre monde » ; au minimum, nous proposions que cette formulation soit intégrée dans l’un des axes (l’axe 7 sur les alternatives économiques), bien qu’elle concerne chacun d’eux parce qu’il s’agit d’une problématique centrale pour le mouvement altermondialiste.

Nous avons fait valoir que la crise des « subprimes » aux Etats-Unis affecte aujourd’hui le système financier mondial, et risque d’affecter le reste de l’économie dans tous les pays, avec une récession partie des Etats-Unis qui menace de s’étendre au niveau mondial ; au minimum, cette récession nord-américaine affaiblira significativement la croissance dans les pays européens et asiatiques.

L’industrie de la construction aux Etats-Unis est déjà durement affectée, la consommation des ménages se rétracte brutalement, les grandes banques subissent de lourdes pertes, à hauteur de dizaines de milliards de dollars, et réagissent en resserrant brutalement – et renchérissant fortement - le crédit aux entreprises, aux collectivités publiques et aux particuliers ; elles se préparent de plus à licencier massivement. La crise des subprime ne touche pas que les banques américaines, elle a des répercussions mondiales. L’UBS a ainsi procédé à des amortissements de 21 milliards en 2007 et certains analystes estiment que des créances douteuses à hauteur de 110 milliards de francs figureraient encore dans son portefeuille. Des banques allemandes et anglaises sont aussi durement frappées. Même la Banque de Chine a subi une perte de 2 milliards de dollars.

On a connu d’autres crises capitalistes durant ces 12 ou 13 dernières années (crise mexicaine en 94-95, crise asiatique en 97-98, crise de la « nouvelle économie » en 2000-2001, crise argentine en 2001-2002). A chaque fois, les populations concernées ont souffert. Mais aujourd’hui cette crise touche le cœur du système financier capitaliste mondial, elle touche Wall Street, elle touche la première économie et principale puissance mondiale, les Etats-Unis, elle frappe enfin durement les banques qui ne se font même plus confiance entre elles et resserrent le crédit au point que les analystes craignent un assèchement du crédit (« credit crunch ») qui affecterait très durement le reste de l’économie, et ceci au niveau mondial.

Christian Tirefort et moi avons donc plaidé pour que cette question de la crise soit prise en compte et débattue dans le FSE, car celle-ci va affecter les emplois, le social, la lutte contre la précarité et pauvreté, les services publics, les droits sociaux et humains, les droits démocratiques. De plus, d’ici septembre 2008, au moment du forum de Malmoe, les économies européennes risquent d’avoir subi un sérieux coup de froid.

La question de la crise actuelle, qui est une crise de système, une crise du capitalisme, concerne le mouvement altermondialiste dans son ensemble. Un mouvement qui se réclame de la lutte contre le néo-libéralisme doit aussi se préparer à affronter celle-ci, il ne saurait rester aveugle à cette question. C’est en effet le néo-libéralisme qui génère ces crises, qui mène à ces crises répétées, lesquelles ont à chaque fois des effets dévastateurs sur les conditions de vie des populations.

Pendant un moment, on a eu l’impression que la salle était attentive à nos interventions visant à alerter les délégués sur cette crise qui nous menace. On peut se tromper, mais cette crise fait penser à un tsunami qui nous arrive dessus, et pourtant chaque mouvement social, chaque réseau semble continuer à vaquer à ses affaires comme si de rien n’était, comme si cela ne concernait pas notre mouvement. Je n’ai rien contre l’idée de faire du « futur de l’altermondialisme » une question centrale du FSE, comme cela a été proposé, mais notre mouvement s’inscrit dans une réalité, il est confronté à celle-ci, il ne saurait s’en abstraire pour se regarder le nombril. Il doit intégrer cette question de la crise dans son programme et dans toute réflexion sur son futur, car cette crise affecte « l’autre monde possible » dont nous nous réclamons.

Dans un premier temps, notre proposition a semblé avoir été prise en compte, elle a figuré sur l’écran, elle a recueilli l’approbation de plusieurs délégués présents, elle a retenu l’attention des délégués, puis il y a eu une intervention du responsable de la Confédération Générale du Travail, la CGT, le principal syndicat en France, qui a prétendu que oui, c’était une crise financière et économique et qu’elle aurait des effets sur les travailleurs, sur les pauvres, etc. mais que non, ce n’était pas une crise du capitalisme. Qu’il n’y avait pas d’effondrement du capitalisme en vue, etc.

J’ai rétorqué que je n’avais jamais parlé d’un effondrement du capitalisme, mais qu’il ne me semblait pas niable qu’on était en présence d’une crise capitaliste, d’une crise de système, générée par le développement des contradictions propres à celui-ci.

Considérant que c’était un débat important au sein du FSE, nous avons fait une concession, à savoir de parler « d’affronter la crise financière et économique mondiale » et de l’inclure dans l’axe 7, sur la construction des alternatives économiques.

Au final, cependant, cette dernière proposition a été biffée, sur intervention d’une des membres du comité nordique d’organisation qui voulait préserver la formulation de l’axe thématique mentionné ; quelque peu ironique, un délégué français s’est alors exclamé : « il n’y a pas de crise ».

Il convient encore de faire une remarque : dans tous les axes, et dans les textes du mouvement altermondialiste, on parle parfois de lutter contre le néo-libéralisme (cf. la Charte de Porto Alegre), mais on évite comme la peste toute mention du capitalisme. On cherchera vainement mention de ce terme dans les 9 axes thématiques retenus pour le FSE de Malmoe. J’estime qu’il s’agit là encore d’une forme d’autocensure du mouvement basée sur la recherche du « consensus » qui suppose une fois de plus l’accord minimal. Cette démarche, bien loin de stimuler le débat, constitue en fait une entrave à celui-ci. On pourrait en effet imaginer des formulations sous forme de questions, mais intégrant ainsi les diverses positions présentes au sein du mouvement altermondialiste.

Discussion sur l’élargissement de la participation

Le réseau No Vox (sans abri, sans papiers, sans travail) nous a fait part de son souhait d’aller au-delà du réseau européen. Ils veulent faire venir au FSE des gens du Mali, du Togo, du Sénégal, etc. Ce réseau est organisé au niveau européen, mais pas seulement : ils ont des contacts avec des mouvements au Québec, au Japon, dans les pays africains, etc.

Un délégué russe a demandé une traduction en russe lors du FSE. Pour favoriser la participation des ex-pays de l’Est, il faudra répondre à la question de fond : qu’allons-nous faire à Malmoe ? Pourquoi aller à Malmoe ? Ce n’est pas qu’une question financière.

La question de la parité hommes-femmes devra être prise en compte par tous les organisateurs de séminaires au moment de la désignation des intervenants-es.

Prochaine assemblée européenne de préparation : Kiev, 6-8 juin 2008

Une seule candidature a été déposée pour l’organisation de la prochaine AEP, il s’agit de Kiev en Ukraine. Il avait été prévu en 2004 que chaque année, une AEP au moins serait organisée dans un ex-pays de l’Est. Cela n’a pas pu être respecté à la lettre jusqu’à présent. Une seule assemblée a eu lieu jusqu’ici, à Prague. La décision prise d’organiser l’AEP à Kiev répond donc à cet engagement.

La proposition a été vivement soutenue par les délégués ukrainiens, russe, biélorusse, tchèque et hongrois. La décision a été prise par acclamations. L’assemblée aura donc lieu du 6 au 8 juin 2008 à Kiev, Ukraine.

A l’issue de cette assemblée européenne, les délégués ukrainiens - très contents - ont offert à tous les délégués la vodka, le pain, et le lard.

DECARRO Eric