Signe de l’internationalisation des revendications, cette grande fête des pêcheurs a aussi rassemblé de nombreux délégués étrangers parmi lesquels deux membres de la délégation française : Gus Massiah, président du CRID et Jean-Pierre Dardaud, président de Frères des Hommes ; mais aussi la Brésilienne Moema Miranda, membre du comité international et coordonatrice au sein de l’organisation Ibase ; l’Indienne Anita Rampal, professeur au département éducation de l’université de Delhi ; des représentants d’Oxfam UK ainsi que de nombreux intervenants de PFF.
Etaient également présents des représentants de l’organisation internationale des pêcheurs. L’un deux, Thomas Kocherry, secrétaire général du World Forum of Fisher People, grand réseau international de pêcheurs, a donné le ton en déclarant : « la mer est notre mère et elle a été privée de ses ressources en poissons. La surexploitation des ressources halieutiques, la pollution marine et les formes de commercialisation du secteur ont causé la dévastation des ressources en pêche. »
Principalement victimes de la surpêche dévastatrice des grands bateaux industriels locaux et étrangers, mais aussi des systèmes féodaux de contrats des droits de pêche qui privilégient les riches propriétaires et les contractants, les petits pêcheurs des mers et des rivières des régions les plus affectées par les pénuries ont perdu leur gagne pain. Cette opportunité de partager leurs difficultés et d’échanger avec de nombreux délégués étrangers aura insufflé à ces communautés de pêcheurs un regain d’espoir