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Mobilisations contre le G-8

Marchons vers Heiligendamm

Jeudi 17 mai 2007

Plus l’Europe s’enrichit, plus le nombre de précaires augmente. Les employé-e-s et travailleurs-euses assistent à la destruction continue des emplois, à l’allongement du temps de travail et à la baisse des salaires réels. Les jeunes ont de plus en plus de peine à décrocher des contrats de travail à durée indéterminée assurant leur subsistance, les retraité-e-s voient leurs rentes confisquées. La privatisation des transports et d’autres services publics limite le droit à la mobilité et à la participation sociale. Les droits sociaux et démocratiques tombent en désuétude. Le contrôle des marchés mondiaux par les multinationales prive les petites exploitations agricoles de leurs moyens de subsistance. Le libre-échange est devenu synonyme d’exploitation sans frontière.

Sommets illégitimes

Après les sommets de Gênes, Evian, ou Gleneagles, le « club » très fermé du G8, qui réunit les dirigeants des 7 pays les plus puissants de la planète, plus la Russie, se retrouvera pour décider du sort de la planète, du 6 au 8 juin 2007 à Heiligendamm, riche station balnéaire près de Rostock, dans la région la plus pauvre du nord de l’Allemagne. Bien que le G8 soit l’instance la plus illégitime qui soit, c’est pourtant lors de ces « sommets informels » que ces huit pays impulsent les politiques néo-libérales qui concentrent les richesses, précarisent l’emploi et les conditions de vie et favorisent les exclusions culturelles, les logiques guerrières et prédatrices et la destruction de l’environnement.

Dans le plus grand secret, les pays du G8 se partagent le monde et ses richesses. Au menu « officiel », en 2007 : les grands équilibres économiques et financiers, mais aussi deux sujets photogéniques : l’environnement (réchauffement climatique et émissions des gaz à effets de serre) et la pauvreté, particulièrement en Afrique ! Ainsi, les pays qui contrôlent plus de la moitié de la richesse de la planète, polluent sans retenue, et dirigent toutes les instances internationales comme l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la Banque mondiale (Bm) et le Fonds Monétaire International (FMI) vont se pencher sur la pauvreté que leur système génère dans le monde entier, particulièrement à travers le fléau de la dette.

Marchons vers Heiligendamm pour l’égalité des droits !

Celles et ceux qui subissent les effets de leurs politiques, à savoir, la grande majorité de la population mondiale, ne peuvent laisser passer une telle mascarade ! Depuis plusieurs années, militant-e-s associatifs, syndicalistes, membres d’ONGs, de partis politiques, ou simples citoyen-ne-s, se mobilisent, dans le respect de leur diversité, pour démontrer, par les manifestations et les actions de blocages l’illégitimité des sommets du G8, refugiés derrière une forteresse armée, mais aussi pour esquisser, dans le cadre des sommets alternatifs, les contours de cet autre monde possible et nécessaire.

Contre la précarisation des emplois et de nos vies, le chômage, la pauvreté, la misère, les exclusions, les discriminations, une seule solution : l’égalité des droits pour toutes et tous : le droit à un revenu qui permette de vivre, le droit à un emploi et à la formation, le droit à un logement, le droit à une nourriture saine, le droit à la santé, le droit de circulation et d’établissement, le droit à des papiers, le droit à la culture et des services publics garantissant ces droits.

Pour exprimer avec force ces exigences, des marches partiront à la mi-mai des quatre coins de l’Europe, convergeant en Allemagne le week-end des 26 et 27 mai 2007 pour rejoindre les « marches-relais » des groupes allemands et arriver à Rostock le 1er juin, à la veille de la grande manifestation d’ouverture. Esquissé lors du dernier FSE [Forum Social Européen] d’Athènes, le but de ces marches est de dénoncer la pauvreté, la précarité et les discriminations en tenant des réunions dans les lieux d’étape et en allant auprès des acteurs engagés localement dans des luttes.