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MALI

Les élections et les alternatives populaires

Oumar Mariko, candidat pour un autre Mali

Mercredi 25 avril 2007, par H B Tcherno

Le 29 avril prochain, les Maliens en âge de voter iront aux urnes pour choisir celui qui présidera à leurs destinées pendant le quinquennat à venir. Outre l’actuel président Amadou Toumani Touré, candidat à sa propre succession, sept autres prétendants, dont une femme, briguent la présidence. Dans cette compétition électorale biaisée par l’argent -Attcratie oblige -, il faut néanmoins compter avec l’entrée en lice de notre ami, camarade et plus que frère : le Dr Oumar Mariko, candidat du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI).

Parmi les aspirants à la magistrature suprême, ce candidat se détache du lot, non pas parce que les sondages -qui n’existent quasiment pas au Mali- le placent en tête des intentions de vote, mais tout simplement parce que parmi tous ces prétendants, il est le seul qui incarne la rupture. A la différence de ses concurrents, Mariko a eu le courage politique de proposer pour son pays un autre chemin que celui tracé par le FMI, la BM et l’OMC.

Le « candidat des pauvres »

Surnommé le « candidat des pauvres » par une frange de l’opinion, le porte-drapeau du Sadi possède de nombreux atouts. C’est un homme politique aux « mains propres », car son nom n’est associé à aucun des nombreux scandales qui ont défrayé la chronique. Il est jeune et sa tête fourmille d’idées novatrices pour « rebâtir le Mali ». Sans vouloir exposer son programme politique ici, retenons que dans son manifeste de campagne intitulé « Mon Engagement pour le Mali », il a promis de redéfinir le sens et l’orientation de l’Etat, de re-nationaliser les entreprises publiques privatisées, de réconcilier l’Etat et le peuple, de privilégier la coopération Sud-Sud, de mettre fin aux expulsions et expropriations en rendant les terres aux paysans, de mettre fin à l’impunité en récupérant les milliards détournés, de diligenter un audit des gestions antérieures, de réinstaurer la proportionnelle pour permettre la représentation de toutes les sensibilités politiques au parlement, etc. En somme, une avalanche de mesures et de projets susceptibles de changer positivement la vie de ses concitoyens.

De plus, c’est un leader imbu des souffrances quotidiennes des populations, lui-même travaillant dur, très dur pour gagner sa pitance. Mariko est d’un naturel simple, facile d’accès, et très sensible aux problèmes de ses compatriotes. Assurément, ce sera un président qui sera à l’écoute de son peuple, notamment du « petit peuple ».

Une de ses meilleures qualités réside dans la force de ses convictions idéologiques et son courage politique de bouleverser l’ordre établi par les forces capitalistes. En effet, s’il est élu, Mariko ne sera pas un président pantin, comme il en pullule malheureusement sur le continent. Ce sera un chef d’Etat responsable qui n’hésitera pas à dire niet à propos des accords qui ne prennent pas en compte les intérêts de son peuple. Plein d’ambitions pour son pays, l’homme jure de faire en sorte que le Mali redevienne maître de son destin. C’est donc un « candidat des pauvres » qui promet de combattre la démocratie des riches, de sortir le Mali de son rang peu enviable en matière d’Indice du Développement Humain (IDH) du Pnud. Avec Mariko à sa tête, le Mali ne sera plus un pays où le citoyen malien se sent opprimé et étranger chez lui.

Autre proposition intéressante, s’il accède au palais de Koulouba (nom de la présidence malienne), le candidat du Sadi envisage de réformer la Constitution afin que le parlement soit révocable à tout moment. C’est la charge révolutionnaire de ses idées qui poussent certains de ses partisans à le qualifier de « Hugo Chavez malien ».

C’est sans aucun doute pour cette raison que sa candidature dérange l’establishment politique malien et fait trembler les forces obscures qui travaillent jour et nuit à lui barrer la route de Koulouba. Après leurs vaines tentatives pour l’empêcher d’être sur la piste, ses « ennemis » n’en démordent toujours pas. La préparation de la candidature du Dr Mariko a été une véritable course d’obstacles. Des campagnes sournoises ont été orchestrées par des partis adverses pour tenter de dissuader les élus locaux de lui accorder les parrainages nécessaires à la validation de sa candidature par la Cour Constitutionnelle.

Peine perdue ! Grâce à des Maliens intègres et soucieux de l’avenir de leur pays, notre ami a obtenu les signatures et les 10 millions de F.CFA de caution exigés par le code électoral, sans s’agenouiller devant qui que ce soit.

Dans cette course, Mariko va défendre les couleurs du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) qui l’a investi comme son candidat le 24 février dernier à Ségou.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, rappelons utilement que l’intéressé est ancien leader estudiantin, au passé syndical glorieux. Son nom est associé à la chute de l’ancien dictateur Moussa Traoré à cause du rôle capital qu’il a joué à la tête de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). Médecin généraliste de formation, il dirige une clinique installée dans un quartier pauvre de Bamako. Même s’il ne revendique pas une casquette de journaliste, Mariko est à la tête d’un puissant groupe de communication dénommé réseau des radios Kayira, qui étend ses tentacules dans plusieurs provinces. Sa popularité a été acquise grâce à un travail patiemment élaboré au fil des ans. A travers ce réseau, le candidat du Sadi est en contact permanent avec ses concitoyens. Il n’hésite jamais à faire le déplacement dans les coins les plus reculés pour soutenir les ouvriers et les paysans dans leur lutte contre l’exploitation

Même s’il ne gagne pas ces élections, Mariko est une étoile montante avec laquelle il faut forcément composer dans le jeu des alliances politiques. Pour toutes les raisons ci-dessus évoquées, nous ne faisons pas mystère de notre soutien au candidat du Sadi. Nous croyons fermement qu’il est le seul à incarner le changement que les Maliens ordinaires attendent dans leur vie quotidienne et dans la manière de gérer les biens publics.

Le Mali qu’il aspire à diriger n’est pas un pays pauvre. Il est tout simplement ruiné par une oligarchie qui a vendu son âme au diable impérialiste. C’est pourquoi nous incitons les Maliens à voter massivement pour lui, pas seulement pour réaliser l’alternance politique mais pour offrir une alternative crédible au Mali. Porteuse d’espérances pour les Maliens, pour l’Afrique et le monde, sa candidature mérite l’appui de tous les progressistes. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’un comité international de soutien à sa candidature a été mis sur pied par un réseau d’amis de diverses nationalités à travers le monde et dont le point focal se trouve à Hambourg, en Allemagne. Un comité local est également en gestation au Niger où vit une forte communauté de Maliens.

Rappelons que c’est la deuxième fois que Mariko sollicite les suffrages des ses compatriotes. Lors de la présidentielle de 2002, il avait obtenu 18.000 voix et son parti a raflé six sièges de députés aux Législatives de la même année.


Voir en ligne : www.alternative.ne