Le résultat des élections contesté par l’opposition

Le premier tour des élections présidentielles se sont conclues dimanche par la victoire apparente de l’ex président Amadou Toumani Touré (ATT). Mais selon les partis d’opposition regroupés au sein du Front pour la Démocratie et la République (FDR) , il ressort des informations reçues dans toutes les régions du pays que le scrutin présidentiel de dimanche dernier a été entaché de grosses irrégularités qui ont entamé la sincérité, le sérieux et la transparence des opérations électorales.

La manipulation des bulletins de vote et des cartes d’électeurs, la gestion des bureaux de scrutin, l’intimidation pratiquée par les ambassades maliennes à l’étranger où les électeurs se sont présentés (le Mali est un fort pays d’émigration et des milliers de Maliens vivent au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en RDC, en France, etc.) ont été autant de moyens pour assurer la victoire de l’ex général, ce qui a été aggravé par le fait qu’une grande partie des fonctionnaires ont été forcés de participer à la campagne sur leur temps de travail, donc payés par l’État.

Le FDR entend introduire un recours en annulation des élections à la cour constitutionnelle et ce jeudi il organise un meeting de protestation au stade omnisports Modibo Kéita de Bamako contre ce qu’il appelle résultats préfabriqués en faveur de ATT.

Le candidat de l’alternative

Entre temps, Oumar Mariko au nom de son parti « Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance » a fait une campagne électorale époustouflante qui dépasse de loin le résultat électoral qu’il a obtenu. Quoique, avec près de 5% des voix, le médecin qui se présentait au nom de « l’autre Mali » n’a pas si mal fait, surtout dans ses bastions de Koutiala et de Ségou, des régions rurales fortement frappées par les politiques d’ajustement structurel. Oumar Mariko a axé sa campagne sur les questions sociales, l’éducation, l’accès à l’eau potable, la santé, ainsi que l’opposition aux privatisations sauvages qui ont grandement accéléré la dégradation des conditions de vie tout en mettant à la rue des milliers de personnes.