Je suis triste. Non que Saddam Hussein ait été jugé,condamné et exécuté, mais parce qu’il l’a été sous occupation. Il y a renversement des priorités.
Sous occupation, toutes les fonctions d’État sont dévoyées, y compris la justice. C’est un fait établi dans l’histoire des nations : toute l’administration de l’État occupé est mise au service exclusif de l’occupant. Même la justice est rendue en son nom.
C’est ce qui m’attriste précisément dans le cas de l’Irak. C’est G.W.Bush qui a ordonné l’exécution de Saddam Hussein, quoiqu’en disent les autorités irakiennes.
Justement, décembre 2006 aura été le mois le plus meurtrier pour les troupes américaines en Irak depuis deux ans, avec 109 tués, soit trois de plus qu’en octobre dernier. Le record reste novembre 2004, avec 137 soldats des forces d’occupation tués.
Trois "marines" sont décédés jeudi 28 décembre de blessures subies au combat dans la province d’Anbar, dans l’ouest de l’Irak. Un soldat est mort dans l’explosion d’une bombe dans une rue de Bagdad et un autre a péri dans la province d’Anbar vendredi 29, selon le dernier bilan fourni par l’armée d’occupation elle-même. En outre, un autre communiqué a annoncé qu’un soldat avait été tué vendredi par une bombe dans le sud-ouest de Bagdad.
Cela porte le total à 2.998 soldats tués par la Résistance depuis l’invasion du pays en mars 2003.
La ligne d’action est là, nulle part ailleurs, même si l’occupant a exécuté le dictateur. Il l’a fait pour détourner le peuple meurtri d’Irak de son principal objectif : résister à l’occupation. Les collaborateurs y trouvent aussi leur compte.
Mais le jour n’est pas loin, où ils seront jugés et condamnés à leur tour, pour haute trahison.
Mon espoir est qu’ils ne soient pas exécutés, car la Résistance n’agit pas par vengeance, mais par justice. Son but n’est jamais de donner la mort pour la mort, mais la libération.
C’est pour cette raison aussi que je suis plein d’espoir dans l’avenir, car demain est liberté !