C’est une aventure qui découle de notre volonté de mettre à disposition des mouvements sociaux au Maroc, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, la richesse des expériences du mouvement altermondialiste et de renforcer le processus de « mondialisation de l’altermondialisation » en lui donnant une plus forte coloration et une dimension méditerranéenne, africaine, amazigh et arabe. À la suite de cet appel, nous avons cependant rencontré de gros défis. Le problème le plus grave est survenu du fait de l’opposition du gouvernement marocain à la tenue du FSM au Maroc. Ce refus doit être compris en ligne avec les politiques actuelles d’un gouvernement pris dans l’étau des choix intrinsèques de libéralisation et de démocratisation, et confronté à une montée en puissance des mouvements revendicatifs du fait de la dégradation sociale et de l’élargissement des espaces de libertés. Bref, les autorités marocaines ont réalisé qu’elles ne pouvaient se permettre non seulement d’autoriser mais de soutenir un espace qui rassemblerait des dizaines de milliers de personnes susceptibles de donner une plus grande visibilité à leurs actions et de donner une dimension internationale à leurs revendications. La bataille n’est cependant pas terminée. Les mouvements sociaux ont renforcé leur cohésion dans ce débat et sont davantage mis en réseau à travers la région, notamment au Maroc, en Tunisie, en Algérie. Comme le déclare le communiqué du comité du FSMaroc du 4 Mai 2005, « Le processus continue, La mobilisation aussi ». Les associations et les syndicats engagés dans le processus se considèrent partie intégrante de l’action internationale et affirment leur adhésion aux dynamiques sociales mondiales qui luttent pour un autre monde, un monde de paix, de démocratie, de répartition et d’accès équitables aux richesses et au savoir. Le chemin est long et tortueux, mais nous y arriverons. Et la Lutta continua.
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Afrique
La bataille du FSM au Maroc
Dimanche 5 juin 2005, par
Lors du dernier Forum social du Maroc en juillet dernier, les 1500 participant-es ont affirmé leur volonté d’organiser un Forum social mondial.
Kamal Lahbib coordonne le Forum marocain des alternatives sud, une des associations les plus engagées auprès du Forum social du Maroc