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MAROC

Haro sur les libertés publiques

Lundi 18 juin 2007

L’instance Nationale de Soutien aux détenus d’opinion du 1er mai 2007 avait appelé tous les marocains à faire du 15 juin un jour de mobilisation et de solidarité avec les démocrates derrière les barreaux parce qu’ils ont osé manifester pacifiquement leur mécontentement lors de la fête internationale du travail.

Plusieurs rassemblements de protestation ont eu lieu à travers plusieurs villes du Maroc. Celui de Rabat va tourner au massacre devant le parlement. Des responsables connus pour leur engagement résolu en faveur de la défense et la promotion des droits humains dont madame Khadija RIADI, nouvelle présidente de l’AMDH, messieurs Amine ABDELHAMID et Abdelilah BENABDESLAM vice-présidents de cette association.

Au total : plus de quinze personnes ont été sauvagement brutalisées et
hospitalisées suite à la brutalité de l’intervention des forces de l’ordre, dont
Omar KAJI, président de la section de Tiflet dont l’état est des plus
préoccupants.

Les autorités marocaines sont sur le qui-vive depuis les condamnations à la prison ferme prononcées par les tribunaux d’Agadir et de Ksar El Kébir à l’encontre de 7 militants pour « atteinte aux valeurs sacrées du royaume ».

L’ASDHOM condamne fermement cette attaque en règle contre les libertés
fondamentales au Maroc, et exprime sa solidarité la plus active avec les victimes.

Elle dénonce l’usage de la force publique pour venir à bout de l’expression
légitime des démocrates marocains.

En même temps elle est persuadée que le Maroc ne se résout pas à la liberté d’expression

Le scandaleux tapage médiatique sur la nouvelle gouvernance au Maroc et sur l’institution d’un état de droit laisse rêveur plus d’un démocrate.

Dernièrement certains des dirigeants de la « nouvelle ère » ont comparé notre pays aux états développés : il ne se passerait rien d’anormal qui puisse inquiéter les consciences !!!

Avec regret nous remarquons que chaque jour apporte les démentis les plus flagrants à cette thèse alors que les agents du compromis historique ferment les yeux, se bouchent les oreilles et ne veulent rien entendre qui bousculerait leurs convictions intimement estampillées « tout va bien dans le meilleur des mondes ».

Il s’agit du pays et de son avenir.

Il s’agit du droit des citoyens à l’expression et à la participation au
développement de ce Maroc toujours en souffrance.

Il s’agit somme toute du combat des marocaines et des marocains pour un Maroc digne de la Communauté Internationale , respectueux du droit intangible à la vie, à la dignité et à l’égalité dans le traitement.

Il en va de la crédibilité de tous ceux qui fréquentent et sillonnent les
capitales du monde et portent les messages du mensonge délibéré sur l’état du pays.

Celles et ceux qui protestent contre ce déni de justice sont à leur tour menacés, arrêtés et présentés devant une juridiction bien aux ordres.

L’ASDHOM se refuse à comprendre que des défenseurs des droits humains, à cause de l’expression de leurs opinions généralement partagées par toutes les ONG soient mis au ban de la société. Par faiblesse et par manque de prise de conscience de la gravité de la situation de notre pays.

L’ASDHOM interpelle les responsables marocains pour qu’ils se confortent aux
engagements du Maroc en matière des droits de l’Homme.

Elle appelle tous les démocrates et les ONG nationales et internationales à
soutenir les victimes de la répression au Maroc.

Elle demande la libération immédiate de tous les détenus d’opinion et réclame
l’arrêt de toutes les poursuites illégales. Pour le bien du pays et de la
démocratie qui fait encore défaut.